"Expliquer les dimensions scientifique et solidaire de nos projets"

Publié par Jeany Jean-Baptiste, le 30 septembre 2013   2.9k

Rencontre avec Maéva Pitel, étudiante à ENSE3 - Grenoble-INP et présidente d'Epice, qui nous explique le projet de son association et pourquoi elle participe à Campus en Fête sur le domaine universitaire de Saint Martin d’Hères. 

Quel est le but de l’association Epice, que vous présidez ?

EPICE a pour objectif la promotion de la solidarité et cela à travers la participation à des projets locaux. Nous menons en parallèle des actions pour favoriser l'accès à l'énergie dans les zones décentralisées d'un réseau. En ce moment nous travaillons sur des programmes en Afrique et plus particulièrement au Burkina Faso et au Mali. Nous avons également un tout jeune projet qui a démarré au Bénin.

Maéva Pitel

S’impliquer dans une activité associative lorsqu’on est étudiant, est-ce compliqué ?

La vie étudiante est sûrement le tremplin idéal pour mettre en place des projets et actions qui nous tiennent à cœur. On a souvent le temps de s'y consacrer, et on en trouve toujours lorsqu'on est passionné ! Au contraire, ce n'est pas toujours évident de garder du temps pour les études à proprement parler. Je pense qu’il serait extrêmement bénéfique à tout étudiant d'inclure un engagement associatif à sa formation. En tant que présidente, j'ai beaucoup de sollicitations, et un travail de gestion important. Mais c'est très formateur, intéressant et valorisant de constater qu'on peut agir, même à notre niveau d'étudiant.

Est-ce que cette activité vous donne des idées pour votre orientation, votre projet professionnel ?

Le monde associatif est très vaste, et attirant professionnellement car j’ai le sentiment que l'esprit y est autre que dans le monde du travail plus classique. Par ailleurs, nous sommes amenés à beaucoup communiquer, sur nos projets pour les développer ou les faire connaître. Nous rencontrons également de nombreuses personnes, dans le cadre de formations, de rencontres associatives... ce qui nous ouvre un champ des possibles considérable en matière de projet professionnel et de réseau de contacts.

Pourquoi participez-vous à la Fête de la science sur le campus de St Martin d’Hères ?

Notre participation à la Fête de la science vient surtout de notre formation en école d'ingénieurs (1) et donc de la possibilité pour nous de présenter le côté scientifique de nos projets. En matière d'énergie, nous avons souvent recours au panneau photovoltaïque, technologie propre dont on ne connaît pas souvent les dessous, ni le fonctionnement en détail. Nous souhaitons donc simplement partager notre savoir sur cette technologie en expliquant comment nous l'utilisons et pourquoi.

De votre point de vue, les sciences et les techniques ont-elles toute leur place dans les médias et dans la programmation culturelle en général ?

Les sciences et techniques ne sont pas assez valorisées à mon goût, et sont parfois tellement distantes de nous dans leur principe qu'on a l'impression que tout fonctionne (et fonctionnera toujours) un peu par magie. Hors, beaucoup d'acteurs travaillent à la recherche scientifique et à l'élaboration de nouvelles technologies, et aucune voie de développement scientifique n'est jamais tracée. Il y aura toujours des progrès à faire et des choses à inventer ! Il est vrai que l'on expose moins souvent la science que les arts, peut être à tort...

>> Note

  1. L’Ecole Nationale Supérieure de l'Energie, l'Eau et l'Environnement (ENSE3) est le regroupement des deux écoles d’ingénieurs ENSHMG (Mécanique et Hydraulique) et d'ENSIEG (Energie et Traitement de l'information) de Grenoble-INP