Conférences

L’intelligence animale en question

Mon chien, il ne lui manque que la parole… Tout un chacun a eu des expériences personnelles, lu des livres, assisté à des émissions télévisées ou radiophoniques, vu de multiples vidéos YouTube sur l’intelligence des animaux.

Au-delà du merveilleux et du sensationnel développés par certains médias, des croyances et des a priori, des controverses entre spécialistes, il m’est apparu nécessaire de faire une mise au point. Il a d’abord fallu revenir aux sources : les articles de revues scientifiques publiés dans le domaine de l’éthologie sur la cognition animale. Il a fallu ensuite organiser ces données sous une forme « synthétique » et suffisamment documentée (bien que non exhaustive) pour être accessible au non-spécialiste. L’exposé s’organise comme suit :

L’intelligence étant une notion principalement relative à l’Homme, on commencera par rappeler la position de celui-ci au sein de l’évolution dans le règne des vertébrés.

Ensuite, l’intelligence animale sera considérée sous (restreinte à) deux angles principaux :

  • Le traitement cognitif du monde physique
  • Le traitement cognitif du monde social

Dans le premier axe, on étudiera les notions de la permanence de l’objet, de la rotation mentale, de la catégorisation et de l’utilisation d’outils.

Dans le second axe, on abordera la représentation de soi, la théorie de l’esprit, l’empathie et la notion de mort, la communication et le « langage », l’humour et le rire (oui !), la ruse et le mensonge.

Chaque item sera analysé et commenté à partir d’expérimentations sur l’animal en laboratoire ou d’exemples d’observations scientifiques en milieu naturel, bon nombre d’entre eux seront illustrés par des vidéos choisies pour leur exemplarité.

En conclusion, on discutera de ce qui relève de l’anecdote, de l’expérimentation en laboratoire et de l’observation en milieu naturel, du risque d’anthropomorphisme dans l’analyse des résultats et du risque « d’humanisation » de l’animal au contact des expérimentateurs. Au-delà de l’étonnement suscité par certains exemples, on se posera la question de distinguer entre « intelligence » et « comportements intelligents ».