Du géocaching numérique dans une œuvre d’art pour découvrir l’Art et l’Histoire

Publié par Ghislaine Girard, le 5 juin 2015   3.8k

A l'occasion du centenaire de la 1ère Guerre Mondiale, le Musée de Grenoble et le Musée de la Résistance et de la Déportation s'associent pour proposer une exploration numérique du tableau "La Guerre".

1915 - Fragments d'Histoire au Musée de Grenoble et au Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère, du 22 avril au 12 octobre 2015. Géocaching numérique dans une œuvre d’art pour découvrir l’Art et l’Histoire à travers un jeu de questions/réponses. Après un mois d’ouverture, déjà 800 « adoptions » d’un détail du tableau d’Othon Friesz, La Guerre !

Pourquoi ?

Dans le cadre des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, le Musée de Grenoble souhaitait mettre en lumière la tableau chargé d’Histoire : La Guerre d’Othon Friesz tandis que le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère présentait l’exposition Poilus de l’Isère. Pour les deux institutions, l’occasion était donc toute trouvée pour élaborer en commun un dispositif innovant leur permettant de croiser leurs savoirs et leurs publics.

Capture d'écran du dispositif numérique présentant le tableau "La Guerre" d’Othon Friesz

L’enjeu ?

Croiser l’Art et l’Histoire pour découvrir une période clé à travers :

  • une œuvre : La Guerre, œuvre monumentale aujourd’hui conservée au musée de Grenoble a été réalisée en 1915 par Othon Friesz lors de sa convalescence consécutive à une blessure de guerre (il avait été mobilisé en 1914). Dans un contexte très chaotique, il retrace de manière précise et documentée certains événements marquants de cette première période du conflit
  • une exposition : Poilus de l’Isère aborde cette période terrible dans laquelle plus de 20000 Isérois ont perdu la vie,  à travers le parcours individuel de 12 soldats.

Le principe ?

16 zones du tableau d’Othon Friesz font référence à une thématique de la Première Guerre mondiale : le dispositif numérique vous propose de les explorer sous deux angles différents :

  • au Musée de la Résistance, vous trouverez les contenus historiques associés aux différents fragments
  • au Musée de Grenoble vous disposerez d’un point de vue plus artistique.

Le dispositif au musée de Grenoble (en arrière-plan le tableau "La Guerre" d’Othon Friesz)

Comment ça marche ?

Il vous suffit :

  • de vous rendre dans un des deux musées,
  • d’admirer l’œuvre physique et/ou de naviguer dans son clone numérique,
  • « d’adopter » via le dispositif un ou plusieurs des 16 détails décryptés,
  • d’aller dans le second musée « valider votre adoption voir le détail se révéler sous un autre angle (au musée de Grenoble, vous découvrirez les œuvres de Friesz et revisiterez les collections permanentes ; au Musée de la Résistance, vous serez invité à mettre en lien le regard de l’artiste avec les portraits de 12 Isérois présentés dans l’exposition Poilus de l’Isère).
  • d’admirer « en vrai » et/ou de naviguer encore sans modération dans l’exploration numérique de l’œuvre.

Quel détail adopterez-vous ?

Le peintre │Les sources d’inspiration du tableau  │La cathédrale de Reims │À l’arrière │l’invasion │les ravages │Les généraux │les soldats │L’enfer │La mort et le deuil │La guerre dans les airs │Un conflit mondial │Le Lusitania, soigner les blessés │La guerre moderne │L’espoir

Le "combientième" serez-vous à avoir « adopté » l’un d’eux ?

Pour le savoir il suffira de regarder « le compteur du détail » choisi lorsque vous l’adopterez !

Où ? Par qui ?

  • Deux musées : musée de Grenoble, 5 Place Lavalette et le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère Maison des Droits de l’Homme, 14, rue Hébert,
  • Deux collectivités partenaires : Département et Ville de Grenoble,
  • Deux équipes pluridisciplinaires : historiens, médiateurs, chargées de communication et du numérique,
  • Un prestataire : Opixido.

>> Pour en savoir plus : "La Guerre sur écrans dans deux musées grenoblois" par Ludovic Chataing sur Place Gre'Net

>> Crédits : Ville de Grenoble, Département de l’Isère.