Contexte

Dans le cadre de notre master 1 en Communication scientifique et technique, nous suivons le cours “Sciences, médias et journalisme”, qui nous sensibilise à l'utilisation de l’intelligence artificielle dans le journalisme. Pour cette étude, nous avons constitué un article Echosciences afin de comparer la production d’un article de vulgarisation scientifique écrit entièrement par l’intelligence humaine à un article sur le même sujet écrit par une IA.

Dans ce dossier, nous détaillons le processus d’écriture de notre article et les sources que nous avons utilisées, ainsi que la création du dessin de presse qui l’accompagne. Puis, pour l’écriture de l’article par l’IA, nous détaillons le processus de génération d’un article similaire et d’une image, sur différentes IA génératives, en travaillant sur les prompts que nous lui donnions.

Article réalisé à l'aide de notre cerveau:

Afin d'écrire cet article, nous avons commencé par décider d'un thème : la paléontologie. Nous avons choisi ce thème car cette science est souvent appréciée par le grand public. Cependant, cette discipline fait également l'objet de beaucoup de désinformation, c’est-à-dire des informations faussées ou biaisées. Nous avons alors pris la décision d'écrire notre article avec un angle bien précis : comment passe-t-on du squelette à la représentation du dinosaure ?

C'est sur cette base que nous avons effectué des recherches académiques contenant différents articles scientifiques sur ce sujet. Nous avons ensuite utilisé la méthode des 5Q et 2H regroupé dans un tableau :

Après cela nous avons commencé la rédaction de l'article. En parallèle, une personne du groupe s'est chargée de créer une illustration. Celle-ci est une caricature d'une célèbre scène provenant du film Jurassic Park. L'illustratrice s'est inspirée de divers dessins de presse mettant en scène des dinosaures, qu’elle a regroupé dans un "mood board" que voici : 

 Pour finir, une fois le texte de l'article écrit et l'illustration terminée, nous avons fait une mise en page grâce à Canva, un outil de design :

Voici les sources utilisées pour cet article: 

Florides, G. A., & Christodoulides, P. (2021). On Dinosaur Reconstruction : An Introduction to Important Topics of Paleontology and Dinosaurs. Open Journal Of Geology, 11(10), 525‑571. https://doi.org/10.4236/ojg.20...

Stoinski, S. (2011). From a Skeleton to a 3D Dinosaur. Dans Computational Paleontology (p. 147‑164). https://doi.org/10.1007/978-3-...

Vladova, T. (2021). De la distinction entre images scientifiques et images artistiques. Images Re-vues, 19. https://doi.org/10.4000/images...

Article réalisé uniquement avec l'Intelligence Artificielle ( du texte à l'image).

Pour la génération d’un article écrit par l’intelligence artificielle nous avons travaillé sur un prompt le plus détaillé possible et en respectant certains critères. Nous nous sommes donné une identité, nous avons décrit quelle action nous souhaitions effectuer, le contexte dans lequel l’article serait lu, la tonalité que nous souhaitions lui donner, le nombre de mots et le format voulu.

Voici le prompt écrit selon ces critères et donné aux l’IA génératives ChatGPT et Le Chat : 

“Bonjour, nous sommes journalistes et nous voulons produire un article de vulgarisation scientifique à destination d’un journal ou d’une revue de presse générale (comme le monde par exemple) . Il portera sur le thème de la paléontologie. Plus précisément sur la représentation artistique des ossements et fossiles de dinosaures : comment on dessine les proportions de leurs corps, leurs couleurs, la texture de la peau, leur position à partir du squelette des ces dinosaures.

L’article doit comporter 2500 caractères et doit avoir un ton parlé (comme si une personne nous parle directement), un ton léger avec quelques traits d’humour. 

Les cibles de l’article sont des seniors (60 ans et plus). 

Réfléchit à voix haute.”

L’idée était de ne pas lui communiquer les sources avec lesquelles nous avions écrit notre article pour ne pas biaiser le processus de génération de l’IA.

Nous avons sélectionné celui généré par ChatGPT qui avait davantage le format d’un article.

Nous avons généré l’image séparément du texte en écrivant un prompt, pour générer une image la plus proche possible de celle que nous avions produite nous-même. 

Voici le prompt en question : Créer un dessin humoristique de presse. Au premier plan se trouve une jeep à toit ouvert avec un homme et une femme, surpris et pointe du doigt un immense dinosaure. Une case de bd en haut à gauche de l’image fait un gros plan sur le visage de deux humains.

Ce prompt à ensuite été donné aux IA Mid-Jouney, Dall-e et celle utilisée dans Cap Cut, chacune donnant des résultats différents. Après délibération, c’est finalement celle de Cap Cut qui a été sélectionnée.

Pour la mise en page de l’article nous avons donné l’image et l’article au format pdf à ChatGPT, accompagné du prompt suivant :

“Fait une mise en page d’un article de vulgarisation scientifique à destination des seniors (60 ans et plus). Contenant un titre puis la place pour le texte d’une longueur d'environ 2500 caractères répartis en plusieurs colonnes. La mise en page doit être dans le style d’un article de journal comme “le monde” ou autre (c'est-à- dire avec le titre en haut, le texte sous forme de colonnes, l'image intégrée, tout est clair, rien ne dépasse). Intègre la l’image donnée à la mise en page. Nous voulons comme une page d'article de presse publié dans la presse, un truc propre et net. Le texte est sous forme pdf.”

Ne réalisant pas des rendus convaincants, nous avons finalement terminé la mise en page sur Canva:

Conclusion

L’article que nous avons écrit, sans l’aide d’IA, était sourcé par des articles scientifiques donc les informations étaient vérifiées. Pour l’illustration, nous étions capables d’imaginer ce que nous souhaitions et de faire de l’humour. 

L’IA générative à besoin de consignes précises et les prompts ont besoin d’ajustements pour produire vraiment ce que l’on souhaite. Le rendu final ne peut pas être totalement autonome notamment quand on utilise des concepts comme l’humour qui sont encore compliqué à comprendre pour l’IA. 

L’IA est intéressante à utiliser comme outil dans le journalisme, par exemple pour les reformulations, mais elle ne peut pas être utilisée pour produire la totalité d’un contenu de qualité. Nos intelligences humaines nous permettent de produire des contenus inédits et originaux : une richesse que l’on se doit de préserver.

Cet article a été rédigé par Jonathan Comby, Mariem Sidi et Océane Tasca.