Demeures remarquables d’industriels grenoblois
À la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, de nombreux hôtels particuliers, petits châteaux, villas élégantes et immeubles de rapport voient le jour à Grenoble. Ce sont, pour la plupart, les demeures d’une élite économique, mondaine, et réactive aux modes.
Leurs propriétaires investissent dans des industries variées, telles que la ganterie et le textile, la cimenterie, les industries métallurgiques avec la petite mécanique, comme celle d’Albert Raymond, la chaudronnerie avec les ateliers Joya et Bouchayer-Viallet, la construction de machines avec Casimir Brenier, et on assiste à la naissance de l’industrie agroalimentaire.
Ces demeures ont essentiellement trois fonctions : un lieu d’habitation privé, un espace de représentation sociale, un lieu où les œuvres d’art ont une place importante formant une collection qui parfois participe de l’exceptionnel lorsqu’elle contribue au renouveau de la peinture de montagne et fait la promotion du tourisme et de l’alpinisme en Isère.
Les architectes adoptent les formes du passé aussi bien que celles de l’Art nouveau mêlant l’usage de nouveaux matériaux industriels, avec l’art de la mosaïque, et du vitrail.
La plupart de ces demeures s’implantent à l’ouest de la ville dans les nouveaux quartiers liés à l’urbanisation entre le Drac et la gare qui prend de l’ampleur après 1870. Dans la campagne proche de Grenoble, ces industriels possèdent également clos et châteaux : pour la plupart, des demeures anciennes transformées comme chez Valérien Perrin et Aimé Bouchayer à Seyssinet-Pariset. Les parcs sont alors redessinés en jardins réguliers ou jardins à l’anglaise. Sur la rive gauche de la vallée du Grésivaudan se côtoie une grande variété de maisons de papetiers, telles que celles de Fredet, Matussière et Bergès, dont l’activité fait appel à l’énergie hydraulique.
Que sont devenues ces demeures remarquables ? La conférence du 15 novembre sera l’occasion de vous le faire découvrir.
De 14:30 à 16:30