Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie.

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Résumé : 
La « transition énergétique » repose sur un certain passé. Sa force de  conviction tient à son caractère ambigu à cheval entre histoire et  prospective. Tout comme par le passé l’humanité aurait accompli des  transitions —du bois au charbon puis du charbon au  pétrole— il nous faudrait, confrontés au changement climatique, en  accomplir une troisième, vers le nucléaire et/ou les renouvelables.  Faire face au défi climatique impliquerait donc de poursuivre l’histoire  de la science, de l’innovation et du capitalisme,  de la guider, de l’accélérer, pour hâter l’avènement d’une économie  décarbonée. Grâce à la transition énergétique, le changement climatique  n’appelle qu’un changement d’infrastructure. 
Le problème est que ce futur réconfortant repose  sur un passé imaginaire, sur une histoire matérielle fausse, scandée par  une succession d’époques. Il n’y a pourtant aucune raison pour que les  historiens choisissent la transition comme  motif principal de leurs récits. Les sources d’énergies entrent en  symbiose autant qu’en concurrence et ces relations symbiotiques  expliquent pourquoi, au cours des XIXe et XXe siècles, les énergies  primaires ont eu tendance à s’additionner plutôt qu’à se  substituer.
Pourquoi alors la notion de transition énergétique s’est-elle imposée ?  Comment ce futur sans passé est devenu, à partir des années 1970, le  futur de nos gouvernants, le futur des cabinets de conseil et des  organisations internationales, bref, le futur des  gens raisonnables.
De 17:00 à 18:00

 
 
 
 
 
