La chutes des anges : l'élévation des artistes !

Publié par Chloé Ettouati, le 5 mars 2023   440

Je ne saurais comment décrire ce spectacle de danse autrement qu’avec des yeux d’admiration.

Dans un monde sous silence, la musique originale d’Arthur Bison sait emporter les survivants dans un univers dystopique.

© Marina Levitskaya

Du sol aux airs, les objets et les anges semblent voler dans cette dystopie malgré la perte de leurs ailes. De la barre à la poutre, les numéros de voltige ont su émerveiller nos yeux d’enfants. Nicolas Lourdelle utilise l’espace avec délicatesse emportant le public à travers acrobaties et danses aériennes.

Dans les chorégraphies, Raphaëlle Boitel a su rendre ces danses brusques et mécaniques, douces et poétiques. J’ai été marquée par la technicité de ces chorégraphies, il faut beaucoup d’entrainement pour atteindre cette synchronicité et cette précision dans les mouvements.

Des mouvements mécanisés aux décors industriels faits de poutres, de barres et de tiges métalliques, l’univers de la machinerie est marqué. La mise en scène de Raphaëlle Boitel a su plonger les spectateurs dans un univers à la fois minimaliste et complet.

© Marina Levitskaya

Dans ce noir de solitude qui pèse sur ces anges déchus, la lumière danse comme une lueur d’espoir. Ces lumières personnifiées imaginées par Tristan Baudoin, rappelant Luxo de Pixar, apportent l’élégance. Les jeux de lumière mettent en avant chaque ange et chaque objet avec beaucoup de beauté.

© Marina Levitskaya

Des ombres aux costumes de Lilou Hérin, le noir est très présent permettant ainsi de laisser place à l’expression corporelle. Des grands manteaux aux juste-au-corps dénudés au dos, les costumes laissent chaque danseur s’exprimer dans son rôle.

Des talents de chacun aux rôles qui leur sont attribués, tous les interprètes ont su trouver leur place et apporter leur pierre à la Compagnie L’Oublié(e) ! Tous les noms cités sont également les interprètes de cette histoire avec également Alba Faivre,  Marie Tribouilloy, Clara Henry, Loïc Leviel, Emily Zuckerman, et de Sonia Laroze. Dieu sait à quel point ils ont dû travailler pour arriver à ce résultat...