Le point sur les objets connectés

Publié par Xavier Blot, le 17 février 2014   2.7k

2013 a vu l’avènement des objets connectés. 2014 sera l’année de leur consécration. Retour sur ce phénomène à travers une revue d’articles web. 

Les objets connectés, kesako ?

Les “objets connectés” sont des objets de la vie quotidienne, ayant la capacité de collecter des informations dans leur environnement et de réagir en conséquence pour communiquer ces données. Les applications déjà commercialisées sont légions, des capteurs atmosphériques intelligents allertant l’utilisateur des pics de pollution, aux équipements sportifs enregistrant les performances physiques ou encore aux surfaces conventionnelles digitalisées et réagissant en temps réel aux gestes des utilisateurs. L’objet peut être fabriqué lui-même avec des composants électroniques, dans le cas contraire, un système vient en sus lui donner un potentiel communiquant (1).

L’engouement est là : après le Consumer Electronic Show (CES) à Las Vegas fin 2013, ce sont les TechDays, organisés par Microsoft, qui auront lieu le 11, 12 & 13 février à Paris.

Une mode ou une tendance de fond ?

Les objets connectés sont révélateur d’une évolution profonde de nos modes de vie. Selon le think tank IDATE, près de 80 milliards de ces objets viendront nous aider à monitorer nos actes quotidiens et répondre plus efficacement à nos problèmes dès 2020. Un autre objectif explique cet engouement : la valorisations des informations relatives aux modes de consomation. C’est d’ailleurs pour cela que des acteurs emblématiques tel que Google investissent plusieurs milliards de dollars dans des entreprises comme Nest Labs, concepteur de thermostats intelligents. Les objets connectés permettent d’étendre l’expertises classique des ces entreprises sur ce que l’on appelle “l’internet des objets” afin de collecter le maximum de données sur les utilisateurs pour les exploiter et connaitre leurs comportements. En contrepartie, chaque objet devient une porte d’entrée éventuelle par laquelle peut s’infiltrer un pirate informatique afin de pénétrer dans notre réseau privé. Ce point essentiel est notamment abordé par Venture Beat dans son article (en anglais).

Tony Fadell créateur et président de Nest Labs

Les objets connectés suscitent autant d’engouements que de craintes comme l’internet à ses début. Tout citoyen pouvait s’engager à construire ses propres outil et à en développer leurs potentialités pour en garder la maitrise. C’était l’un des buts civiques des premiers programmateurs que l’on a rapidement catégorisé sous le terme de hackeurs. L’analogie pour l’internet des objets est frappante. Aujourd’hui se développe les courants de DIY (pour “Do It Yourself”, littéralement “Faites-le vous-même”) et Makers qui rassemblent les personnes souhaitant concevoir et maitriser ce genre d’outils pour leurs propres usages et ainsi ne plus jouer le rôle de consommateurs passifs. Sur un autre plan les gouvernements ne souhaitent pas rester en retrait dans ce domaine. C’est pourquoi, au niveau français, un plan de développement industriel y est dédié.

Quel echo au niveau local ?

Plusieurs acteurs locaux ont marqués le CES. Il y a d’abord eu iSketchnote, qui permet la prise de note, avec papier et stylo classique, et instantanément numérisé sur tablette. La société, issue d’une technologie du CEA LETI, avait dans le même temps réussi une levée de fond spectaculaire sur la plateforme de crowdfunding KickStarter [pour en savoir plus, lire notre article : "iSketchnote : de l'ence au pixel"]. La participation de Cityzen Sciences, startup localisée à Lyon, a aussi était marquante grâce à sa technologie intégrant des micro-capteurs dans des vêtements et permettant du monitoring individuel .

Pour conclure, plusieurs événements relais l’information au niveau local et sont attendus dans les prochaines semaines. Le colloque transdisciplinaire MC2014 traitera d’une manière générale de la ville connecté et des enjeux sociaux associés, tandis que la soirée « BeyondLab in Cowork » présentera elle des technologies issues des laboratoires et exploitables pour lancer des startups innovantes.

>> Notes :

  1. Pour plus de détails l’institut g9+ dresse un portrait exhaustif de la situation dans son livre blanc "Les nouveaux eldorados de l'économie connectée"

>> Illustrations : Ars Electronica, Official LeWeb Photos (Flickr, licence cc)