Les conséquences du confinement sur notre cerveau

Publié par Christophe Rodo, le 20 avril 2020   3.5k

La quarantaine peut se définir comme la séparation, et la restriction des mouvements des personnes qui ont été potentiellement exposées à une maladie contagieuse afin de vérifier si elles ne sont pas malades, réduisant ainsi le risque qu'elles contaminent d'autres personnes.

Que cela soit par le bouleversement des routines habituelles, un climat ambiant plus anxiogène ou l'extrême limitation des contacts sociaux, il semble censé de penser qu'un confinement peut avoir, sur nous, des effets à plus ou moins long terme.

Loin d’être inédite au cours de l’histoire de l’humanité, ce type de mesure s'est  toutefois rarement, voire jamais étendu à l’ensemble de plusieurs pays en même temps. C’est en étudiant le suivi d’individus placé en confinement au cours d’évènements épidémiques passés ou dans des contextes expérimentaux qu’il semble possible d’entrevoir qu’elles pourraient être les conséquences psychologiques individuelles d’une telle situation.


Malheureusement, les conclusions de ces études n’ont rien de très encourageant, tant durant la période du confinement que même, des semaines, voire des mois plus tard. Cela ne sous-entend aucunement qu'il ne faut pas recourir à la quarantaine ; car certains travaux scientifiques tendent à montrer que les effets psychologiques de la non-utilisation de la quarantaine et de la propagation de la maladie pourraient être pires. Cela signifie seulement que les avantages potentiels de la quarantaine de masse obligatoire doivent être soigneusement pesés par rapport aux coûts psychologiques éventuels et que les facteurs jouant sur ces conséquences doivent être manipulés avec soin.


Au travers de deux épisodes de mon podcast La Tête Dans Le Cerveau, j'ai essayé de cerner ce que l'on connait des conséquences du confinement sur notre cerveau.


Dans l'épisode #140, je reviens sur les conclusions de chercheurs du King’s College de Londres qui ont très récemment réalisé une méta-analyse des études s’étant intéressées aux effets d'une mise en quarantaine. Dans cet épisode, je détaille les conséquences psychologiques pesant sur nous pendant le confinement, mais aussi celles qui pourront nous attendre après la fin de celui-ci.


Dans l'épisode #142, je m'attarde sur une autre étude scientifique menée par des chercheurs du MIT qui semble mettre en évidence que lors d’une situation de confinement, la privation d’interaction sociale pourrait, au niveau cérébral, induire une réponse comparable à ce qu’il se passe lors d’une privation de nourriture.


Sans avoir un discours alarmant ou catastrophiste, avec ces deux épisodes, j'ai souhaité partager les résultats de travaux extrêmement récents autour de ce sujet. Car mieux comprendre ce qu’il se passe en nous en cas de confinement permet aussi de tirer des pistes pour essayer d’en minimiser les effets. Des pistes que je mentionne dans chacun de ces épisodes.



Toutes les références scientifiques m'ayant servies à écrire ces deux épisodes peuvent se retrouver sur mon carnet de recherche, Cerveau en Argot

- Le cerveau face au confinement (chronique 140) : https://cervenargo.hypotheses....

- L'affamant confinement (chronique 142) : https://cervenargo.hypotheses....


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Toutes mes chroniques sont disponibles sur mon podcast La Tête Dans le Cerveau à retrouver sur Soundcloud, Deezer, Spotify, Google Podcast, iTunes/Apple Podcast et toutes les autres plateformes de podcast.



Source image : Emre Kuzu – Monochrome photo of woman sitting on floor (2015). https://www.pexels.com/fr-fr/photo/adulte-depression-etre-assis-femelle-2223064/