Les implications de la sécheresse sur les usages énergétiques de l’eau
Publié par La Casemate, le 1 septembre 2022 440
Depuis septembre 2019, RCF Isère offre du temps d'antenne à Echosciences Grenoble, tous les jeudis à 12h05, dans "l'Echo des médias" des "Midis RCF" présenté par Nicolas Boutry. L'occasion de vous parler des derniers contenus intéressants partagés par les membres d'Echosciences. Retrouvez toutes les chroniques dans ce dossier ou sur le site de RCF-Isère !
La chronique du 1er sept 2022, par Marina Grzanka, en son et en texte ci-dessous :
Sur RCF Isère, c’est l’heure de retrouver l'Écho des médias. Aujourd’hui, nous retrouvons Marina Grzanka, chargée de communication à La Casemate. Vous allez nous présenter les dernières nouvelles d’Echosciences Grenoble. Bonjour Marina !
Bonjour Nicolas !
Alors c'est le 1er épisode de cette nouvelle saison. De quoi allez-vous nous parler Marina ?
Et bien je vais vous parler de l’eau, et plus particulièrement des implications de la sécheresse sur les usages énergétiques de l’eau.
Ah oui effectivement, du fait du réchauffement climatique et des épisodes de canicule, l’eau se fait de plus en plus rare, c'est sûr.
Et oui Nicolas, avec la hausse des températures, la sécheresse est bien présente. Les cours d'eau s'assèchent et le niveau des lacs baisse. D’ailleurs, le mois de juillet 2022 est le plus sec jamais enregistré depuis 1959, date à laquelle Météo France a commencé à prendre des mesures. Le manque de pluie est vraiment colossal.
Oui c’est compliqué. Alors quel est l’impact sur la production d’énergie ?
Et bien, vous avez vu comme moi cet été les images de pas mal de lacs en France dont le niveau était très bas, comme celui de Serre-Ponçon ou celui de Sainte-Croix. Ils ont été fermés au public pour certains. Alors c’est sûr c'est pas drôle pour les vacanciers qui n’ont pas pu se baigner mais si on pense plutôt en termes d’énergie, l’une des 1ères conséquences évidentes de la sécheresse, ce sera de rationner l’énergie hydraulique pour conserver suffisamment de ressource pour subvenir aux besoins électriques lorsque la saison d’hiver va arriver.
Et puis il y a une autre conséquence de cette sécheresse : c’est qu’on va se mettre à installer ailleurs de nouvelles centrales qui utilisent l’énergie hydraulique. Mais les installer ailleurs, ça peut impliquer des inondations, le déplacement de population, un impact écologique sur la faune et la flore bien sûr. Il faudra donc prévoir des arbitrages entre “préservation de l’environnement existant” et “les besoins en énergie”.
Ah oui je vois. Et j’imagine qu’il y aussi des conséquences du fait des hausses des températures de l’eau ?
Et bien oui, ce sont notamment les centrales thermiques situées à côté de rivières qui subissent le plus les variations de quantité et de température de l’eau. Et oui puisque la température de l’eau des rivières utilisées pour le refroidissement des centrales thermiques est parfois trop élevée. Par conséquent, certaines centrales doivent quelques fois stopper leur production. Et ça, ça implique moins d'électricité disponible évidemment. Et puis il y a aussi le problème des déchets que les centrales ne peuvent plus rejeter dans les cours d’eau parce que comme ces cours d’eau ont moins de débit, leur capacité de dilution est réduite évidemment.
Bon et je ne vous parle même pas des conflits géopolitiques que tout cela engendre. Pour en savoir plus, je vous invite à lire l’article sur Echosciences Grenoble qui s’appelle : ”Les implications de la sécheresse sur les usages énergétiques de l’eau”.
Très bien merci. Donc l’eau est en train d’être de plus en plus convoitée si je comprends bien ?
Oui tout-à-fait, c'est une ressource qui devient de plus en plus rare, donc sa valeur va augmenter, on commence d’ailleurs à l'appeler “l’or bleu”.
Bon et bien merci Marina pour toutes ces informations. On va essayer de ne pas la gaspiller cette eau si précieuse. A bientôt pour une prochaine chronique !
A bientôt Nicolas
