Les premières images de l’Observatoire Vera C. Rubin
Publié par Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie (LPSC), le 27 juin 2025
Le ciel s’ouvre un peu plus à nous. L’Observatoire Vera C. Rubin, vient de livrer ses toutes premières images. Un événement mondial attendu de longue date, auquel le LPSC a contribué.
L’Observatoire Vera C. Rubin, perché à plus de 2 600 mètres d’altitude dans les Andes chiliennes, est constitué d’un télescope de nouvelle génération conçu pour cartographier l’univers comme jamais auparavant. Doté de la plus grande caméra numérique jamais construite : 3,2 gigapixels, il a pour mission de mener le Legacy Survey of Space and Time (LSST) : une campagne de dix ans destinée à observer l’ensemble du ciel austral avec une précision et une fréquence inédites. Ce programme vise à explorer en profondeur les grands mystères de l’Univers, comme la matière noire, l’énergie noire, ou encore l’évolution des structures cosmiques.
Si le projet est piloté depuis les États-Unis, il repose sur une collaboration scientifique internationale, à laquelle la France contribue de manière significative. Le Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie (LPSC), joue un rôle clé dans cette aventure scientifique. Il est impliqué dans ce projet depuis 2009, à travers la conception et à la construction de plusieurs éléments clés comme le chargeur de filtres de la caméra ou encore des bancs d'étalonnage électro-optiques utilisés pour sa caractérisation. Les scientifiques sont également impliqués dans la préparation de l'exploitation cosmologique des données du relevé LSST.

Observatoire Vera C. Rubin au sommet du Cerro Pachón, crédit : O'Mullane, RubinObs
Les premières images sont enfin là ! Le 23 juin 2025 ont enfin été révélées les premières images de l’observatoire Vera C. Rubin. L’équipe de l’observatoire à donné une conférence de presse à Washington pour montrer ce résultat tant attendu. L’univers se révèle à nos yeux dans une qualité jamais vue ! C'était aussi l’occasion pour les scientifiques et les amateurs d’astronomie du monde entier de se rassembler pour fêter ce moment exceptionnel, fruit de plus de 10 ans de travail. Plus de 300 événements ont eu lieu pour suivre la diffusion des images en direct, partout à travers le monde. C’était notamment le cas à Paris, au planétarium de la Cité des Sciences. Les invités ont eu droit à une visite en direct de l’observatoire par l’intermédiaire d'Alexandre Boucaud, un ingénieur de CNRS qui s’est déplacé au Chili pour l’occasion. Le public a également pu échanger avec les scientifiques présents pour poser leurs questions et faire part de leurs impressions.
En plus de nous montrer de magnifiques images, ces premières observations ont déjà produit des résultats scientifiques impressionnants. En un peu plus de 10h d’observation, Vera C. Rubin à pu découvrir plusieurs milliers de nouveaux astéroïdes. L’observatoire fonctionne en prenant des images de la même région du ciel à des moments différents, ce qui permet de faire des comparaisons pour voir les objets mouvants. Avec la même méthode, plusieurs étoiles variables jusque là inconnues ont également pu être répertoriées. Ce type d’étoiles voit sa luminosité varier dans le temps selon un cycle régulier, et peut donc être repéré facilement en jouant au jeu des 7 différences cosmiques… Ou plutôt des 10 milliards de différences ! Car ce n’est que le début pour Vera C. Rubin, qui va bientôt démarrer le Legacy Survey of Space and Time : une campagne d’observations de 10 ans qui vise à cartographier l’ensemble du ciel.

Une section de l’amas de la Vierge avec des étoiles brillantes de la voie lactée en premier plan, crédit : NSF–DOE Vera C. Rubin Observatory

La nébuleuse Trifide et la nébuleuse de la Lagune - combinaison de 678 images, crédit : NSF–DOE Vera C. Rubin Observatory
Communiqué de presse CNRS :
Plus de contenus sur la chaîne Youtube du CNRS : https://www.youtube.com/shorts/q7jVItoQa1s
Observatoire Vera C. Rubin : https://rubinobservatory.org/