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Non-demande et subjectivité politique : de quoi la non-demande est-elle la critique ?

Une séance du séminaire "Les Déjeuners des Observatoires" (édition 2023) avec Frédérique Leresche.

Dans le cadre d’une recherche ethnographique sur le non-recours aux droits sociaux, je me suis intéressée à la dimension critique (Boltanski, 2009) de la non-demande. Ce qui ressort des résultats d’enquête, c’est qu’au-delà du stigma ou da la honte, les personnes rencontrées ont toutes un point de vue sur ce que les droits produisent ou reproduisent comme inégalités. Elles mentionnent notamment le contrôle de l’État, la mise sous condition des prestations, le salariat comme mode d’organisation de la société, le système capitaliste, ou encore l’écart entre leur système de valeurs et les droits tels qu’ils sont distribués. Dans cette perspective, les manières de réagir aux droits, de les comprendre ou de les réinterpréter peuvent être analysées comme des stratégies agentives politiques ou en tous cas contestataires.
La séance portera plus spécifiquement sur le lien entre non-demande, subjectivité politique et contestation.


L'intervenante

Collaboratrice scientifique à la Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO)/Haute école de travail social de Fribourg (HETS-FR), Frédérique Leresche est anthropologue. Elle a effectué une thèse de doctorat sur la non-demande aux droits et services de l’Etat social. Dans ses projets de recherche, elle s'intéresse aux relations entre les individus et l'Etat et aux stratégies agentives des groupes subalternes.

Une séance portée et animée par l’Observatoire Des Non-Recours aux droits et services (ODENORE) avec Héléna Revil et Antoine Rode.


En pratique

En visioconférence, ouvert à tous sans inscription.

Lien de connexion à retrouver sur le site web de la MSH-Alpes.