Les 48h de l'Agriculture Urbaine à Grenoble

Alors que les immeubles poussent dans les villes et que le béton recouvre les terres agricoles, des habitants s'organisent pour retrouver des espaces de bien-être végétal et comestibles : jardins partagés, serres productives sur les toits, jardinage guerilla... L'agriculture urbaine vient questionner notre rapport à la culture alimentaire en environnement urbain : d'où provient notre alimentation ? A-t-elle sa place en ville ou en périphérie des villes ? A-t-on envie de vivre en environnement gris et bétonné ?

Ce mouvement est souvent porté par l'initiative citoyenne mais des collectivités locales et des entreprises s'engagent aussi à soutenir son développement, et se développe de plus en plus. C'est pour proposer un temps fort d'information et de mise en action qu'une association francilienne, la Sauge, a lancé en 2016 les 48h de l'agriculture urbaine, mobilisant 5000 personnes et 150 acteurs animant une cinquantaine d'ateliers. Fort de ce succès, l'association a appelé à répliquer l'événement dans d'autres villes, et 7 communes ont répondu à l'appel, donnant plus d'ampleur au message porté par l'événement.

Cette année, plus de 200 acteurs se mobilisent autour de 500 événements dans une quinzaine de villes, et incitent à passer à l’action lors d’un week-end d’animations convivial, pour lancer la saison de jardinage en ville ! Les organisateurs de l’événement attendent cette année près de 100 000 participants. Ateliers jardinage participatifs, trocs de graines, visites de fermes urbaines,... à destination de particuliers, à vivre en solo, entre amis ou encore en famille ! Au-delà du seul week-end de mobilisation du 21 et 22 avril, les 48H de l’agriculture urbaine profitent de l’événement pour poser la première pierre à l’édifice de près de 20 végétalisations pérennes, soutenues activement par les pouvoirs publics et les partenaires de l'événement !

A Grenoble, la Sauge a contacté Cultivons nos toits pour coordonner l'organisation des 48h. Acteur reconnu de l'agriculture urbaine grenobloise, investi dans un collectif autour de l'autonomie alimentaire, l'association développe la production alimentaire en ville. Les membres de l'association ont ainsi produit une tonne potagère sur le toit de la Casemate distribuée en circuit court et compte bien produire plus à l'avenir. Elle accompagne également l'installation de jardins partagés à destination des habitants, et notamment avec le soutien des grenoblois car ils ont voté l'installation d'un jardin partagé sur toit avec Cultivons nos toits dans le cadre du budget participatif de la Ville de Grenoble.L'appel est rapidement lancé et de nombreux acteurs de l'agriculture urbaine dans la région grenobloise y répondent. Après quelques réunions, une première programmation est calée, susceptible d'évoluer et surtout de s'enrichir au fur et à mesure que le week-end attendu se rapproche.

Temps forts

Conférence organisée par Terre Vivante, l'intervenant pressenti est François Rouillay, ancien coordinateur national du mouvement Incroyables Comestibles France et co-fondateur de l'Université Francophone de l'Autonomie Alimentaire et notamment reçu à l’Université de la Terre, au siège de l’Unesco et à l’ONU dans le cadre du Forum de Genève 2017. Il développe actuellement l'Université Francophone de l'Autonomie Alimentaire.

Vélorution potagère et fruitière dans la région grenobloise, pour aller à la rencontre des espaces de jardinages, de glanage, de grapillage et plus généralement des espaces de production comestibles dans des jardins partagés ou sur l'espace public. Une balade à vélo pour montrer la diversité des espaces comestibles et faire prendre conscience que la ville est alimentairement productive. Et quoi de mieux pour le prouver que de récolter le temps d'une promenade à vélo et de partager ensuite ensemble une grosse salade collective composée des fruits de la récolte ?

Agora de l'agriculture urbaine pour permettre la rencontre entre le grand public, les jardiniers, les producteurs locaux et les acteurs associatifs de l'agriculture urbaine. L'occasion de visibiliser les initiatives agricoles existantes et d'inviter à une mise en action lors d'ateliers et de jeux. C'est tout simplement aussi l'occasion de goûter des productions locales, que ce soit lors de la salade glanée le midi, des pains et des gâteaux réalisées au four à pain mobile et au four solaire dans l'après-midi
ou lors de la discosoupe préparée sur place.

Concert de fanfare à la Bifurk en partenariat avec Retour de Scène, carte blanche à la Fanfare à la Noix qui invite plus de 50 fanfarons à animer un temps festif et convivial. A l'extérieur de la salle de concert seront montés des stands pour distribuer la discosoupe et organiser des ateliers plus festifs (bombes à graines, graff végétal, sérigraphie...).

Plantation collective de pommes de terre dans les jardins à adopter de la Ville de Grenoble : ce dispositif récence plus de 60 sites qui se prêteraient à la culture potagère, et les met à disposition des grenoblois. Cette plantation permet d'initier la mise en culture de certains de ces espaces pour inviter les habitants à les découvrir et les investir le temps d'une journée, et leur donner envie de continuer la culture potagère sur ces lieux qui y sont dédiés.

Les premiers acteurs

Terre Vivante, le Collectif Autonomie Alimentaire, Co2mpost, Alternatiba Grenoble, Brin d'Grelinette, la Casemate, jardin des Sans Soucis, le jardin Incroyable Comestible Mistral, Entropie, la Bifurk, Retour de Scène. Cultivons nos toits est également en lien avec la mairie de Grenoble et la Métropole Grenoble Alpes par rapport à l'utilisation des espaces publics et la communication.

Partenariats

Cet événement a une ambition de mobilisation nationale et vu le succès des 2 précédentes éditions (2016 : 5000 participants en Ile de France, 25 acteurs de l'agriculture urbaine impliqués, 2017 : 10000 participants dans 7 villes française, 100 acteurs de  l'agriculture urbaine impliqués), la Sauge s'est entouré de partenaires assurant un soutien solide. Les 48h de l'agriculture urbaine sont donc soutenus par la fondation Truffaut, la Ruche qui dit Oui, la plate-forme de financement Kisskissbankbank et est parrainé par Castorama.

Au niveau de la région grenobloise, Cultivons nos toits a sollicité le soutien des collectivités locales (mairie de Grenoble, Conseil Général, Métropôle), de fondations privées (Ekibio, Satoriz) et de partenaires restaurateurs de l'association (restaurant La Tête à l'Envers, restaurant Chez Nous), et mènera différentes actions pour autofinancer le festival : organisation d'une soirée de soutien pré-événement, ventes de produits alimentaires le samedi après-midi et cette campagne de financement participatif.

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