5 questions à... Yves Goldberg

Publié par Echosciences Grenoble, le 22 septembre 2025

À travers cette série, nous mettons en lumière les chercheurs et chercheuses qui participent à la Fête de la science 2025 en Isère. L’objectif : découvrir leur parcours, comprendre leur métier et mieux appréhender les enjeux de leurs recherches.

Suite de la série avec Yves Goldberg, Chercheur CEA, dans l'équipe Neuropathologies et Dysfonctions synaptiques du Grenoble Institut des Neurosciences (GIN).

Retrouvez toutes les informations sur la Fête de la science 2025 en Isère 


1. Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la recherche ?

Quand j’étais à l’école primaire, j’avais reçu de mes parents deux livres de vulgarisation scientifique (« La Vie et ses Merveilles » et « L’Aventure de la Terre », aux éditions Globerama!) pleins de belles illustrations qui me faisaient rêver. Cela a dû laisser une trace, j’ai eu envie de faire de la science avant le collège. Après, il y a aussi un désir de résoudre des énigmes, un côté défi : arriver à comprendre des notions parfois difficiles. Et l’émerveillement devant le spectacle de la nature, tout simplement.

2. Sur quoi portent vos recherches en ce moment ?

Mes recherches concernent la microstructure interne des synapses (connexions entre neurones) du cerveau, faite de filaments microscopiques qui se réarrangent tout le temps, selon une dynamique qu’on essaie de comprendre. Ce thème se rapporte à la question générale des mécanismes de persistance et de plasticité de ces synapses, qui sont à la base de la mémoire, et dont le dérèglement semble un facteur moteur de démences neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer.

Légende : Neurone en pseudo-couleur. Photo prise avec un microscope de recherche, les synapses sont sur les petites boules brillantes le long des ramifications.

3. Y a-t-il une idée reçue que vous aimeriez voir disparaître dans votre domaine ?

 Un exemple parmi d'autres : « nous n’utilisons que 10% de nos capacités cérébrales ». Très irritant.

4. Comment participez-vous à la Fête de la science cette année ?

Avec mon collègue Michael Pereira, je ferai une conférence en duo. On parlera de rapports entre intelligence (naturelle ou artificielle) et conscience [ndlr : conférence intitulée "Petits neurones et grosses machines", le 9 octobre à la Bibliothèque Le Verbe Etre, à La Tronche].

5. Menez-vous des actions de médiation scientifique auprès du grand public en dehors de la Fête de la science ? Si oui, sous quelle forme ?

Avec le groupe CARMEN, je suis intervenu lors de deux journées de présentations ouvertes au public, sur le thème des rapports entre conscience et cerveau. J’ai aussi fait une présentation vulgarisée d’un de nos projets de recherche au public des donateurs de la Fondation recherche Alzheimer à Lyon.

🧠 Question bonus : Si vous deviez représenter l’intelligence avec un objet ou une image, que choisiriez-vous ?

La danse d’une abeille ? Un silex taillé ? Le télescope spatial James Webb ? Il y a trop d’exemples.


Pour en savoir plus : découvrez le reste de la série dans ce dossier