À la mort, à la vie ! Vanités d'hier et d'aujourd'hui. Une exposition mortelle

Publié par Célia Grandadam, le 22 décembre 2021   1.1k

C’est le lancement de l’exposition « À la mort, à la vie ! Vanités d’hier et d’aujourd’hui. » au Musée des Beaux-arts de Lyon. Curieuse de découvrir comment les vanités* sont mises en avant dans une telle exposition, je m’y suis rendue. Les portes passées, j’arrive dans le Jardin du musée. Les rayons du soleil percent à travers les arbres. Je me dirige vers la salle dédiée à la nouvelle exposition temporaire. Les lumières sont tamisées, les murs sombres et les premières vanités s’offrent à nous. Le contraste entre le Jardin et l’exposition n’en est que plus saisissant.

*représentation de la mort, du temps qui passe ou de la futilité.

Jardin du musée des Beaux-Arts de Lyon. Image © Lyon MBA - Photo Corentin Mossière

SOURIEZ, VOUS ÊTES OBSERVÉS

Vanités des vanités. © Photo – Célia Grandadam

Il est impossible de visiter cette exposition sans se sentir observé. Regardez autour de vous, ces œuvres vous guettent, vous appellent, ou vous rejettent. Par moment, vous ne savez plus si vous devez rester, tenir le regard, la position, ou vous enfuir, quitter cette ambiance pesante. Mais ne vous laissez pas impressionner, résistez ! C’est la seule façon d’en apprécier tous les détails. Détails que vous n’avez jamais vus. Effectivement, certaines des œuvres présentes autour de vous n’ont jamais été exposées auparavant.

  

LE TEMPS PASSE, JAMAIS ON NE S’EN LASSE

La pression redescend, l’espace s’agrandit, la lumière apparaît de nouveau. Plus vous avancez, plus vous découvrez les manières de représenter les vanités. Des crânes pour rappeler l’aspect transitoire de la vie, un livre pour représenter le savoir, un instrument de musique pour représenter les passions futiles… Le temps qui passe à travers un sablier, une montre ou une écorce de citron pelé en spirale. La vie fugace avec de la fumée et une beauté éphémère à travers des fleurs. La vie est peut-être aussi fugitive que le passage d’un papillon, mais elle n’en demeure pas moins sublime.

 

Louis Janmot, Fleur des Champs, 1845. Lyon, Musée des Beaux-Arts. © Photo – Célia Grandadam

 

QUELLE EST CETTE VOIX QUI M’APPELLE ?

        © Photo – Célia Grandadam

Au détour d’un couloir, ce son vous appelle. Vous retournez dans l’ombre pour mieux découvrir ces grandes projections. Un espace comme à part de l’exposition. Vous êtes partagés entre la volonté de savoir ce qui se cache derrière ces silhouettes et l’envie de retrouver un cadre plus conventionnel. Prenez un temps pour vous asseoir, observer les visiteurs autour de vous, puis laissez vous impressionner par les œuvres qui vous entourent.

 

REPRENEZ VOTRE SOUFFLE

Du repos, vous en avez besoin, avant d’attaquer la dernière partie de cette exposition. Un nouvel aspect des vanités, dans un style plus contemporain, mais pas moins… dérangeant. La mort n’est plus représentation. Elle s’impose à vous, de manière crue mais pourtant expressive. Déroutant n’est-ce pas ?

  

LA CHANDELLE S’EST CONSUMÉE, IL EST TEMPS POUR L’EXPOSITION DE SE TERMINER

« Vanité des vanités, tout est vanité », voici le slogan de cette exposition. Et même si certains couloirs nous laissent en tension, observés de tout côtés, d’autres, vous rappellent à quel point la vie est belle et vaut d’être vécue. Là se trouve toute la subtilité de la représentation de la mort et du temps qui passe.

  

C’est maintenant à vous de découvrir cette exposition pour en apprécier toutes les ambiances. Rendez-vous jusqu’au 7 mai 2022 au musée des Beaux-Arts à Lyon.

 

Par Célia GRANDADAM