Big Data : le coût énergétique de nos données

Publié par Marguerite Pometko, le 22 mars 2018   9.6k

Micro-ordinateurs, smartphones, objets connectés… pas un jour sans que nous ne touchions à nos compagnons numériques. Rien qu’entre 2011 et 2016, cet usage systématique du numérique a multiplié par 4,5 le trafic mondial des données (source : ARCEP). Derrière ces données virtuelles, se cachent des infrastructures physiques de stockage bien réelles, qui selon les estimations, consommeraient autour de 2 % de la consommation électrique mondiale (7 % selon Greepeace).

Quel est l’impact de nos données numériques sur la consommation énergétique ? Le numérique a-t-il réduit la facture énergétique en remplaçant d’autres ressources ? Quelle est la responsabilité du consommateur dans la balance ? …autant de questions qui ont été discutées lors de la dernière édition des cafés sciences et citoyens de Grenoble le mardi 6 mars. Deux experts étaient présents pour nous éclairer :

  • Françoise Berthoud, ingénieur de recherche au groupe de travail Ecoinfo du CNRS, organisme de recherche public sur l’écologie du numérique
  • Denis Dutoit, ingénieur-chercheur pour l’efficacité énergétique en électronique

Big Data, késako ?

Bien qu’il y ait quelques experts dans la salle, la grande majorité exige un éclaircissement : Que se cache-t-il derrière l’anglicisme « Big Data » ?

Le Big Data (« mégadonnées »), désigne l’explosion quantitative de nos données numériques (data), qui exige un stockage massif. À la base du numérique, il y a le codage informatique en langage binaire (0 ; 1). Tout type de document, que ce soit un texte, une image ou une vidéo est codé dans ce format.

Pour traiter ces données, il faut effectuer des opérations de calcul numérique. Ces opérations sont faites via des composantes électroniques comme les circuits intégrés ou les processeurs. Pour alimenter ces composantes, il faut de l’électricité. Pas de secret, tout traitement numérique exige donc une alimentation énergétique.

Lire la suite de l'article ici...

>> image de couverture : Robert Scoble on Flickr