#FDS2020 - Jeu de piste, spéléo et "manège" géant : Les visites insolites du CNRS

Publié par La Casemate, le 21 septembre 2020   2.1k

Pour cette édition 2020 de la Fête de la Science, le CNRS propose un concours unique : de petits groupes de visiteurs, tirés au sort, pourront participer à des expériences au sein des laboratoires du CNRS et de ses partenaires. L’occasion de plonger au cœur de la recherche et découvrir des lieux ou expériences scientifiques exceptionnelles, en tête à tête avec les chercheurs et les chercheuses.

La délégation Alpes du CNRS organise pas moins de trois des ces visites. Pour en savoir plus, nous avons posé quelques questions à Pascale Carrel, responsable du service communication de la Délégation Alpes.

La Casemate : En quoi consistent ces visites insolites ?

Pascale Carrel : Ces visites ont été mises en place afin de permettre à un petit nombre de personnes de rencontrer de façon plus intimiste les chercheurs et être au plus près de leur quotidien, en les accompagnant sur le terrain ou en profitant d’expériences spécifiques ce qu’il n’est pas possible de faire à grande échelle. Ce sera le cas par exemple en faisant des relevés de données scientifiques dans une grotte ou en étant à l’intérieur d’une cuve de 13 mètres de diamètre alors qu’elle tourne.


Retrouvez les 3 visites insolites organisées par la Délégation Alpes du CNRS

1 - A la recherche des indices géologiques dans la vieille ville de Grenoble

© CNRS Alpes - service communication

2 - Accompagnez un spéléologue pour effectuer des relevées de données dans la Grotte des Échelles

© Stéphane Jaillet - EDyTEM

3 - Venez ressentir la force de Coriolis au sein de la plus grande plateforme tournante du monde

© Cyril FRESILLON - LEGI - CNRS Photothèque

Pourquoi avoir choisi de faire vivre ces expériences, d’ouvrir des portes d’ordinaire fermées ?

Les portes ne sont pas forcément fermées, mais en tout cas, ces lieux ne sont pas accessibles habituellement dans les mêmes conditions, aussi particulières et privilégiées. En effet, le contexte sanitaire ne nous permet pas d’accueillir, pour la Fête de la science, le public dans nos laboratoires. Cela nous a donc poussé à réinventer notre façon d’aller à leur rencontre pour cette édition un peu spéciale. Ces visites nous permettent de dédier un temps plus long à chacun des visiteurs et aussi de montrer des choses inédites que nous n’aurions pas pu présenter s’il avait fallu accueillir un grand nombre de personnes. Enfin, nous avions aussi envie de faire découvrir autrement des lieux et des scientifiques qui peuvent parfois sembler inaccessibles, de faire partager le quotidien d’un chercheur et de mieux faire comprendre les phénomènes qu’ils étudient.

Cette année, la Fête de la science s’interroge sur la relation que nous, êtres humains, nous entretenons avec la nature. En quoi les 3 équipes de recherche impliquées dans ces visites questionnent-elles cette relation ?

Dans les sciences, la question de la relation entre la nature et les humains se pose presque toujours et notamment au CNRS puisque toutes les thématiques de recherche sont concernées, que ce soit la physique ou l’environnement en passant par l’informatique et les sciences humaines, et ce, même si l’angle de la question n’est pas le même.

Pour prendre l’exemple des 3 équipes de recherche impliquées dans les visites insolites du CNRS : il y a le Laboratoire des Écoulements Géophysiques et Industriels (LEGI), dont les équipements permettent de représenter expérimentalement, à petite échelle, l’écoulement de vents, de marées, de courants océaniques pour mieux appréhender les phénomènes naturels et pouvoir comprendre par exemple les changements climatiques.

Pour le laboratoire Environnements DYnamiques et TErritoires de la Montagne (EDyTEM), l’équipe impliquée travaille sur les processus et dynamiques de la géomorphologie, notamment l’évolution des reliefs, la cartographie ou encore le modèle géomorphologique de sites archéologiques ou de grottes, ce qui sera proposé aux visiteurs en scannant la grotte des Échelles (Saint-Christophe, Savoie).

Enfin, lorsqu’il construit, vit, produit, l’être humain est limité par ce que l’environnement a créé autour de lui. C’est ce que nous avons voulu montrer avec cette lecture décalée de l’architecture grenobloise à partir des roches qui constituent les bâtiments, en compagnie de scientifiques de l’Institut des sciences de la Terre de Grenoble (ISTerre).

Comment peut-on y participer ?

Nous organisons au niveau national des quiz qui permettent de s’amuser, de tester ses connaissances ou de se défier entre amis mais surtout de tenter de gagner sa participation à l’une des visites. Parmi les personnes ayant le mieux répondu, nous sélectionnerons, par tirage au sort, quelques chanceux pour participer aux visites. Attention, le nombre de places est limité, la participation est individuelle et il faudra se rendre sur place par ses propres moyens pour rencontrer les scientifiques, impatients de partager cette expérience unique.


Tentez votre chance en répondant aux quiz de sélection des participants avant le 20 septembre, sur la page de chaque “visite insolite” !