Gilles Simon, la recherche de la créativité

Publié par Anya Drummond, le 22 novembre 2022   860

Retrouver la créativité dans son métier

Ingénieur physicien diplômé d’un DUT en génie mécanique, Gilles Simon a travaillé une trentaine d’années en microélectronique. Chef de laboratoire pendant 12 ans au CEA-LETI (Commissariat à l’Énergie Atomique - Laboratoire d'Électronique et de Technologie de l'Information), il décrit ce métier comme passionnant mais ‘abrasif’. “J’avais besoin d’un métier différent dans lequel je pouvais exprimer ma créativité.”, nous confie-t-il. 

Une opportunité s’est présentée pour un poste de responsable des espaces démonstratifs de Y.SPOT au sein de CEA-DRT (Direction de la Recherche Technologique) de Grenoble, Gilles a sauté sur l’occasion. “L’objectif était de redynamiser et mettre un cadre plus rigoureux dans la gestion du showroom du CEA.”, déclare-t-il. En effet, le showroom avait besoin d’une évolution à la suite de son déménagement dans le nouveau bâtiment. Ce showroom présente des technologies autour desquelles se rencontrent laboratoires de recherche et entreprises dans le bâtiment Y.SPOT du CEA. Pour Gilles, ce nouvel emploi correspond à un équilibre parfait entre compétences techniques et appétences artistiques.

Un profil à l'exigence exemplaire 

Pour mener à bien ses fonctions en tant que coordinateur, Gilles veille particulièrement à la justesse des présentations des médiateurs scientifiques qui se doivent de communiquer l’excellence scientifique du CEA auprès de visiteurs industriels. “Le showroom doit être une étape réussie dans le procédé de signature d’une collaboration et nous devons être très ‘pro’ dans notre discours.” 

Finalement, ce perfectionnisme de l’équipe constitue un réel atout pour le showroom et Gilles est satisfait du résultat, même s’il reste toujours des améliorations à apporter. “Nous avons de très bons retours, les gens sont satisfaits et voient nos atouts technologiques, nos différenciateurs." 

Une reconversion professionnelle gratifiante  

Gilles souligne que sa mutation professionnelle était un défi. Dans ce poste, il doit sa légitimité à sa carrière en microélectronique, car elle lui confère une pertinence sur l’analyse et le discours technique. Cependant, il devait encore se former pour devenir un communicant, et c’est grâce à l’écoute de son équipe qu’il a assimilé les codes nécessaires à une bonne communication. "À partir du moment où on est passionné, ça devient plus facile de changer de parcours.” 

Conseils à l’égard des futurs communicants scientifiques    

Selon lui, pour être épanoui dans cette filière, il faut “garder l’esprit critique, se remettre en question, toujours vérifier les sources et croiser les informations pour être sûr de ce que l’on communique.” Il encourage vivement de se lancer dans ce milieu qu’il perçoit comme “riche en contacts humains et ouvert d’esprit.” 

Même si le travail au cœur de l’innovation technologique est important pour Gilles, le questionnement de l’utilisation de la science demeure et nous devons être vigilants. “Il faut du sens à notre travail. La science est ce que l’on en fait.” Il ajoute “La vraie question sociétale à se poser, c’est quelle appropriation sociale faisons-nous d’un outil technologique ?”.

Finalement, le savoir scientifique est en constante évolution, et Gilles insiste sur le fait que la communication scientifique joue un rôle important dans notre société pour développer un regard critique sur les innovations implémentées pour notre quotidien.  

Article rédigé par Anya Drummond et Maya Delimotte dans le cadre du cours  "Découvrir les métiers et les environnements professionnels" encadré par Laura Schlenker au sein du Master de Communication et Culture Scientifique et Technique de l'Université Grenoble Alpes.

Crédit photo : Gilles Simon.