l'IA ou l'humain : le cas de la bipédie humaine

Publié par Léonie Laude, le 12 décembre 2025   1

Nous sommes un groupe de trois étudiant.e.s en première année de Master Communication Culture Scientifique et Technologie à Grenoble. Dans le cadre d’un cours de Sciences, Média et Journalisme, nous devions réaliser un rendu de vulgarisation scientifique. En premier lieu, nous avons réalisé le contenu sans intelligence artificielle puis avec son aide. Nous allons vous détailler comment nous avons procédé.

  1. Méthode sans IA

Pour réaliser notre travail nous avons tout d’abord discuté tous ensemble du sujet que nous voulions aborder. Nous parlions de pieds pour une raison inconnue. C'est alors que nous avons décidé de travailler sur la biomécanique, en particulier sur celle des pieds, car c’est un sujet qui plaisait à l'ensemble du groupe. D’une discussion drôle, un sujet sérieux a émergé.

Une fois le sujet déterminé, nous avons établi la problématique, sous quel angle nous voulions aborder notre sujet : Comment on est arrivé à la bipédie ? Ce sujet intéresse tout type de personnes curieux pour les sciences.

Ensuite, nous avons répondu aux questions des  5 W et du H:

Quoi ?
Infographie type frise/ chemin chronologie
Qui ?
Article : Hommes Homos sapiens 
Public cible : les personnes âgées qui s'intéresse à l’histoire de l’humanité 
Où ?
Article : sur notre planète
Cible :  facebook, journaux locaux
Quand ?
Depuis 5 million d’années jusqu’à aujourd'hui
Pourquoi ?
Pour comprendre/ apprendre comment on est arrivé là !
Comment ?
Départ de la séparation du chimpanzé en hominidé et toute l’évolution qui s'ensuit.

Nous nous sommes rapidement entendus sur les réponses à ces questions. La question principale était celle du "Quoi ?". Un flipbook était la première option envisagée, celle de l'article écrit a suivi puis celle l’infographie en frise car cela nous semblait réalisable dans les temps et adapté à notre sujet. Pour la question "Où ?" Facebook et les journaux locaux ont été choisis. Ce sont les plateformes/moyens de presse que les personnes âgées utilisaient le plus.

C'est alors que nous avons commencé, chacun de notre côté, à se renseigner sur le sujet, à trouver différentes sources. Voici celles sur lesquelles nous nous sommes basés :

Nous avons aussi cherché des inspirations pour notre infographie:

Par la suite, le travail a été réparti entre chaque membre. L’un travaillait sur l’infographie. Le visuel devait correspondre à notre thème et à notre public cible. Elle devait être visible par tout le monde : police sans empattement, de taille suffisante, couleurs contrastées, etc..(https://www.tanaguru.com/contrastes-couleurs-regles-accessibilite/)

Des tests de ratio entre la couleur de la police et celle du fond ont été effectués. Il est de 6, 15 pour une police toujours plus grande que 24 pt.  Etape validée ! (https://app.contrast-finder.org/result.html?foreground=255%2C255%2C255&background=%232e6d4f&ratio=4.5&isBackgroundTested=false&algo=Rgb&lang=fr)

Une autre travaillait sur le contenu et une autre sur la rédaction de notre méthode de travail. Puis, nous avons validé entre nous notre travail, choisi ensemble ce que nous préférions et fait valider par notre enseignante le rendu final.

  1. Production faites par le groupe sans IA
  1. Méthode avec IA

Dans un premier temps, nous avons généré un prompt qui nous semblait correspondre le plus à nos attentes. Le voici: 

“Met toi dans la peau d'un graphiste qui travaille avec un médiateur scientifique. Nous cherchons à faire une infographie sur l'évolution de la bipédie humaine. Nous voudrions partir de la différenciation du chimpanzé et des Homininis, parler des différents groupes existants dans ce clade et prendre quelques exemples marquants et importants en adaptation qui ont mené à la bipédie moderne.Ensuite,  une partie qui explique les caractéristiques modernes. On veut une image plutôt épurée. Le public cible sont les senior donc les personne de 60 ans et plus, à prendre en compte pour la taille du texte, la police, ainsi que le style de l'infographie et son design. Tu peux utiliser comme source : https://www.hominides.com/ et https://www.youtube.com/watch?v=REPkDlRMQNs

Et pour le design tu peux t’inspirer de ça : https://i.pinimg.com/736x/05/83/d1/0583d1aee5ed380d00a2013594dc4941.jpg

Chatgpt nous a généré ce visuel : 

Nous avons trouvé qu’il n’y avait pas assez d'informations et que le visuel était un peu fade, de plus, chatgpt a tendance a ne pas réussir correctement à mettre du texte français sur ses images. Les informations sur l’infographie sont justes mais restent très larges et n’apportent pas beaucoup d’informations pertinentes. Nous n’avons donc pas trouvé cette IA réellement pertinente pour cet exercice.

Nous avons donc choisi d’utiliser Gemini pour voir le résultat qu’elle peut nous proposer. Nous avons utilisé le même prompt.

Parmi les intelligences artificielles testées, Gemini, celle de Google, nous a paru vraiment appropriée et compétente. Premièrement, elle passe réellement par diverses étapes avant de générer une image, elle valide avec nous la police, la taille du texte, les couleurs et le design global. Puis, elle génère une esquisse pour nous montrer l’emplacement  du texte dans la page, c'est seulement après que l’image finale a été créée. Cela nous a permis de travailler à divers niveaux afin d’avoir à la fin un visuel complet et abouti qui nous a beaucoup plus. Nous trouvons que les informations apportées sont beaucoup plus précises et complètes que Chatgpt. Le visuel est aussi bien plus agréable à regarder et à lire. De plus, l’exercice avec Gemini a été réalisé en un temps record et de manière simple. Nous trouvons que le visuel est plus clair, plus lisible que le nôtre et les informations essentielles sont présentes.

Néanmoins, il faut garder en tête que l’utilisation d’IA générative a un réel coût écologique. L’intelligence qu’elle soit naturelle ou artificielle a un coût, mais pas dans le même domaine. C’est des choix à faire, à réfléchir sur comment on veut fonctionner individuellement ou même sociétalement. Certes, elle fait gagner un temps important, mais il faut prêter attention à l’usage que l’on en fait et va en faire. Peut-être devrions-nous réellement nous interroger sur l’utilité de notre travail, sur ce que nous produisons en termes d’images, et sur le coût écologique que cela implique.