Les infrastructures vertes comme piliers de la transition dans les territoires

Publié par La Casemate, le 8 septembre 2022   360

Depuis septembre 2019, RCF Isère offre du temps d'antenne à Echosciences Grenoble, tous les jeudis à 12h05, dans "l'Echo des médias" des "Midis RCF" présenté par Nicolas Boutry.  L'occasion de vous parler des derniers contenus intéressants partagés par les membres d'Echosciences. Retrouvez toutes les chroniques dans ce dossier ou sur le site de RCF-Isère !

La chronique du 8 sept 2022, par Emmanuel Laisné, en son et en texte ci-dessous :

Sur RCF Isère, c’est l’heure de retrouver l'Écho des médias. Aujourd’hui, nous retrouvons Emmanuel Laisné, chargé de projets à La Casemate. Vous allez nous présenter les dernières nouvelles d’Echosciences Grenoble. Bonjour Emmanuel !

Bonjour Nicolas ! 

Emmanuel, la semaine passée nous évoquions avec Marina les implications de la sécheresse sur les usages énergétiques de l’eau. Et, vous êtes à votre tour venu nous parler d’environnement.

Et oui Nicolas, [ce n’est pas que je veuille absolument en faire un gimmick de ce rendez-vous hebdomadaire ... Mais] il se trouve que les contributeurs d’Echosciences n’échappent pas à la préoccupation du moment. Ils ont donc été quelques-uns pendant l’été à publier des articles sur la pollution de l’air, la pollution chimique, la sécheresse entre autres … Pour ma part je me suis arrêté sur un article qui relate les travaux auxquels participent deux enseignants-chercheurs de l’école de management de Grenoble (GEM). Ceux-ci s’intéressent à ce qu’ils nomment les infrastructures vertes : c'est-à-dire tous les espaces naturels et les espaces verts qu’il s’agisse de forêts, de haies, de rivières, de jardins … Et dans leurs travaux ils s’attaquent à un enjeu de taille : comment faire reconnaître l’utilité de ces espaces et inciter à leur préservation voire à leur restauration ?  

Alors, au regard de l’été que nous venons de vivre, est-ce qu’il est vraiment nécessaire d’en refaire la démonstration ? 

Et bien votre réaction semble dire que non et que l’urgence environnementale va de soi. Vous avez peut-être en tête les images des mégafeux dans les Landes, de la Loire asséchée ou encore la sensation d’étouffer sous la chaleur cet été … Mais ces souvenirs sont encore frais … et cette urgence que nous avons intériorisée, elle pourrait bien s’effriter à mesure que l’été va s’éloigner et que des enjeux économiques vont reprendre le dessus. C’est d’ailleurs ce que soulignent les chercheurs, cet été 66% des grenoblois sont allés chercher en altitude, dans la nature ou au parc Paul Mistral la fraîcheur qu’ils ne trouvaient plus dans la ville. Ils ont bénéficié d’un service ecosystémique évident. Et pourtant du point de vue des politiques publiques les “infrastructures vertes” restent encore beaucoup perçues comme non-viables économiquement parce qu’elles ne créeraient pas d’emplois, entreraient en concurrence avec la construction de bâtiments, de routes ou de parking …  Alors, peut-être qu’il n’est pas inutile de rappeler les services que nous rendent ces espaces. 

Je comprends, et quels seraient-ils ces services rendus ?

Pêle-mêle je citerai : la captation du carbone, la fourniture de bois, de fourrage, la réserve pour la biodiversité, la pollinisation, la constitution de réserves d’eau, l’atténuation de certains risques naturels comme les inondations mais aussi la possibilité d’activités extérieures de loisirs comme la randonnée ou tout simplement la contribution à une esthétique globale des paysages.

C’est bon, c’est bon n’en jetez plus … Je veux bien, mais une fois qu’on les a tous nommés cela reste une question de conviction ou d’engagement de la part des acteurs publics, non ?

Et bien oui, mais pour favoriser cet engagement, les chercheurs ont repris un à un ces éléments et recensé les infrastructures vertes de différents territoires de la région alpine qui s’étendent de la France à la Slovénie. Cela leur a permis de construire un indicateur global des services rendus par les infrastructures vertes. Un indicateur qui met en lumière les différences entre les territoires, les complémentarités et aussi des besoins au regard de certains manques. La démarche semble peut-être excessivement rationnelle, mais il n’est pas dit qu’elle n’apporte pas des choix plus éclairés à l’avenir.

Ce serait souhaitable. L’article s’appelle “Les infrastructures vertes comme piliers de la transition dans les territoires” et il est à retrouver sur Echosciences-grenoble.fr. Merci Emmanuel pour ce partage et à bientôt.

A bientôt Nicolas

Article :

https://www.echosciences-grenoble.fr/articles/les-infrastructures-vertes-comme-piliers-de-la-transition-dans-les-territoires