Retour sur l’atelier “Cartographie imaginaire” du cycle Minéraux et fiction

Publié par Diane Ranville, le 13 août 2021   1.1k

Et si la cartographie était un outil idéal pour mêler arts et sciences tout en stimulant l’imagination ? C’est le pari que j’ai fait pour mon atelier “Cartographie imaginaire” animé cette semaine à Chamrousse. Les participant·e·s, enfants et adultes, étaient invitées à créer un monde imaginaire montagneux en se laissant guider par la géographie…

C’est dans le cadre du cycle Minéraux et Fiction, animé à la Maison de l’environnement de Chamrousse par notre collectif d’intervenantes La Fabrique Média, que huit enfants et adultes ont pu participer à cet atelier inédit.

“J’ai adoré parce que j’avais toujours voulu créer une carte, mais je ne savais pas par où commencer, confiera la jeune Zéckie en fin de séance. Là c’était super parce qu’on était guidés à chaque étape.”

Pour briser la glace en début d’atelier, on commence par citer des mondes fictifs qui nous ont marqués - on évoque le pays imaginaire de Peter Pan, les contrées de la Passe-Miroir de Christelle Dabos, le continent unique des Livres de la Terre Fracturée de N. K. Jemisin ou encore l’incontournable Terre du Milieu de Tolkien. Un moment de partage de références qui allume la motivation pour créer à son tour un pays inventé.

On se focalise ensuite sur quelques notions de cartographie, notamment les courbes de niveau, car elles nous seront bien utiles pour représenter les reliefs ! 

On visionne une courte vidéo de l'IGN sur les courbes de niveau.

Puis je guide les participant·e·s à travers une phase d’inspiration au contact des minéraux du site, avant de revenir dans la salle pour nous atteler à la création de la carte.

Récolte de mots à extérieur.

Le processus de conception est pensé étape par étape, et peu à peu nos contrées fictives prennent vie : on place les sommets, on dessine les courbes de niveau, on calcule l’altitude… Puis on peuple l’espace de pictogrammes représentant la flore, la faune (chimères comprises!), et même des peuples qui entretiennent des rapports intimes aux minéraux qui les entourent. Le tout sans oublier de documenter chaque chose dans la légende de la carte !

Diane aide Zéckie à calculer l'altitude de ses sommets, tandis qu'Aïdalou et Kitsumi se racontent leurs cartes.
La carte de Thomas.
La carte de Florence.

Je sentais que de nombreuses histoires naissaient dans l’esprit de nos cartographes en herbe à mesure que leurs mondes prenaient forme, alors je les ai invitées à écrire aussi une histoire se déroulant sur leur carte.

Pour finir, nous nous sommes réunis en cercle pour un “voyage” à travers tous ces mondes imaginaires. Ce fut un dépaysement total ! Connaissiez-vous les “marmoutons”, ces hybrides marmotte-mouton qui vivent dans les galeries souterraines du Pic Percé d’Axinite-Land ? Les rivières magiques qui remontent les pentes du Mont Sainte Cristallisation ? Les guerrières gabbroises qui s’entraînent au Mont Plutoforme ? Ou encore la chaîne des Grandes Barrières qui protège la vallée où vivent les Gypsiens ?


Voyage en cercle autour des cartes de chacun·e.

La séance s’est conclue dans l’enthousiasme, lors d’un rituel devenu récurrent à chaque fin d’atelier, où chacun·e pose une pierre sur un cairn tout en partageant ses impressions. J’en suis moi-même ressortie vivifiée par l’énergie de ces jeunes créatrices et créateurs, et par la diversité des univers imaginés !

Le cycle Minéraux et Fiction sera prochainement reprogrammé dans la région grenobloise. Pour ne pas le manquer, suivez La Fabrique Média sur LinkedIn !


Les rivières inversées du Mont Cristallisation, imaginées par Aïdalou.
Le monde de Gylavir, créé par Kaila.
La carte d'Axinite-Land, imaginée par Zéckie.
Le pays aux six sommets imaginé par Sophie.
Le pays de Gabbori inventé par Kitsumi.