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Les interfaces cerveau-machines

Les interfaces cerveau-machines

Mercredi 17 Janvier 2018, – 18h-20h

Maison des Associations de Grenoble, 6, rue Berthe de Boissieux – salle de conférences – Entrée libre.

 

Par Christian Jutten, professeur à l'Université Grenoble Alpes, ancien directeur du département Images et Signaux au GIPSA-Lab de Grenoble, membre de l'Institut Universitaire de France, grand prix Science et Innovation du CEA décerné en 2016 par l'Académie des Sciences.

 

Après avoir présenté les techniques et méthodes des Interfaces Cerveau-Machines (ICM) avec quelques repères historiques, nous nous attarderons sur quatre thèmes d’applications dans les domaines de l’aide au handicap, de la rééducation et des interactions sociales.

 

ICM comme systèmes de communication (P300 Speller, etc.)

Les interfaces cerveau-ordinateur (BCI) peuvent être utilisées comme outil  de  communication  pour  un  sujet  en  situation  de handicap moteur. Des méthodes non invasives comme le P300 speller permettent ainsi de redonner un potentiel de communication en émulant un clavier ou une souris.

 

ICM pour les « serious games » 

On peut aussi utiliser les ICM dans le cadre d’un handicap psychique, par exemple pour apprendre à des enfants hyperactifs à mieux se concentrer, ou à des schizophrènes à gérer leurs hallucinations.

 

ICM pour la rééducation (neuro- ou bio-feedback)

Par exemple, dans le cas de l'incontinence où le muscle constricteur ne fonctionne plus correctement, il est difficilement possible d'améliorer son action, car le muscle ne peut être perçu. Cependant, sa fonction pouvant être mesurée par un capteur (bio-) et révélée au patient (-feedback), ce simple processus permet un entraînement direct du muscle.

 

ICM et « hyperscanning »

Plus récemment, on a utilisé les ICM sur des questions plus fondamentales, par exemple pour évaluer les liens entre activités cérébrales de personnes en interactions sociales. Ces études demandent l’enregistrement simultané et l’analyse conjointe de l’activité cérébrale de plusieurs sujets. Nous présenterons quelques résultats obtenus dans le cadre d’une activité ludique, où les sujets peuvent être soit partenaires soit adversaires.