Markha-Sumdo 2018

Le projet Markha Sumdo regroupe 15 étudiants ingénieurs du groupe Grenoble INP (Institut National Polytechnique). Ce projet possède deux missions nécessitant la création de deux groupes distincts, tous deux corrélés vers un seul but : fournir un apport en énergie électrique aux personnes n'y ayant pas ou plus accès.

Déroulement du projet :

Dans un premier temps, un groupe de 5 étudiants travailleront sur le remplacement d'une centrale de 2  kW au village de Sumdo, puis rétabliront le parachute café d'Hankar dans la vallée de la Markha, située dans la région du Ladakh au nord de l'Inde. Ils s'occuperont également de faire le dimensionnement et d'apporter des solutions pour l’électrification de villages de la vallée de la  Markha.

Suivant les nécessités, il nous faudra donc estimer la puissance électrique, le nombre de lampes à apporter, dimensionner les panneaux solaires, faire des plans, et estimer le prix de ces installations.

 Dans un second temps, les dix autres étudiants iront installer une centrale de 3 kW à Sumda Chun, continueront ensuite l'électrification à Sumdo, et s’arrêteront notamment dans les villages de Chilling, Skiv et Nimaling durant des périodes modulables et qui dépendront de l'avancement des travaux et des besoins de la population afin de continuer le travail amorcé par la vague précédente. Encastré en pleine montagne, ces villages représentent le style de vie de la région. Ils sont composés de quelques centaines d'habitants vivant principalement de l’élevage de chèvres.

 Le travail de prospection réalisé dans les deux vagues, permettra à un nouveau projet de voir le jour, lequel assurera comme nous le suivi des projets menés les années précédentes.

Nous tenons particulièrement à être en accord avec les besoins de la population c’est pourquoi le dialogue aura une partie prépondérante dans cette partie du projet. En effet c’est uniquement après et grâce à l’échange avec les habitants de ces villages que nous serons en mesure de leur proposer des solutions adaptées à leurs besoins.

Notre projet a donc pour ambition de leur apporter cette aide. Toutefois, il se doit de respecter et de participer à la conservation de la culture au sein de la région. Cela a été, et est toujours, l’une des préoccupations majeures de notre groupe depuis la prise en main du projet.

Le coeur du projet:

Les sources d'électricité mises en place seront assurées par des panneaux solaires et serviront principalement à alimenter des bâtiments communs tels que l’école, les dortoirs, ainsi que le parachute café.
Les différents intérêts de l’apport d’électricité dans les villages sont de :

- Favoriser l’accès à l’éducation : L’éducation est un facteur de développement très important dans cette région : elle permet aux enfants d’apprendre à lire et écrire en anglais (une des langues officielles du pays), en urdu (langue du Cachemire) et en tibétain. Elle leur permet ainsi de mieux s’armer face au monde de demain.

 - L’émancipation des femmes : De manière générale, ces lieux de rencontres permettront également aux femmes de se réunir pour la création d’ateliers, ou tout simplement pour échanger entre elles pendant l’hiver. La culture dans la Markha donne presque la même place à l’homme qu’à la femme. Cependant les hommes font souvent des voyages entre villages pour subvenir aux besoins de leur propre village. Ainsi les femmes se retrouvent souvent seules. Le parachute café représente alors pour elles un moyen de s'émanciper et est aussi et surtout un lieu de partage qu'il est important de maintenir en vie.

- Maintenir une activité économique et artisanale dans la région : Malgré le caractère reculé de la vallée de la Markha, cette région aride aux conditions de vie difficiles tend à se dépeupler et par la même occasion à perdre sa culture. Créer, rénover des ateliers et apporter des machines électriques pour les tâches les plus répétitives serait ainsi un réel moyen de maintenir l’activité économique de la région et donc par la même occasion permettrait de préserver la culture unique de ces populations.

Notons bien que ces projets sont avant tout le fruit d’une évolution des mentalités des populations sur place qui souhaitent avoir la possibilité d’offrir aux jeunes et à ceux qui le souhaitent une meilleure ouverture sur l’extérieur pour pouvoir décider de leur futur, et cela passe nécessairement par des évolutions dans le quotidien : l’ouverture au monde change la donne, et l’inaction entraîne une adaptation forcée ne tenant pas compte de la culture et de l’environnement de la région (forts problèmes de déchets dans des régions adjacentes à la Markha : bouteilles plastiques principalement).