Sauvegarde du Busard cendré par LPO Auvergne-Rhône-Alpes

La LPO Auvergne-Rhône-Alpes lance un appel à dons pour la sauvegarde du Busard cendré

Depuis le début des années 1980, la LPO agit en faveur du Busard cendré, espèce menacée en Europe et dont la disparition est annoncée en France dans 20 ans si rien n’est fait.

Suite à la disparition de ses milieux de reproduction naturels (marais, landes et friches), ce rapace a progressivement colonisé les espaces cultivés tel que les prairies pâturées ou fauchées, et surtout les champs de céréales (blé ou orge) ou de colza où il niche à même le sol.

Au moment des récoltes, lors du passage des engins agricoles, les œufs sont détruits et les jeunes, encore incapables de s’envoler, sont tués.

Ainsi, la LPO Auvergne-Rhône-Alpes s’engage pleinement pour protéger cet oiseau en intervenant dans les parcelles, avec l’aide des agriculteurs, pour identifier et protéger les nichées des destructions involontaires (moissons, fauches, ensilages…). Les protecteurs interviennent également pour protéger et entretenir les derniers milieux naturels occupés par les busards.

Comme les busards ne construisent qu'un nid sommaire et changent chaque année de site, de longues heures sont consacrées par les bénévoles et les salarié-es de la LPO à la prospection et à l’observation pour repérer précisément les nids. Ce travail permet chaque année de sauver une grande partie des nichées. Sans cette action qui doit être renouvelée chaque année et sans la bonne coopération de la profession agricole, le busard cendré disparaîtra de nos paysages dans les prochaines années.

Pour éviter ces destructions involontaires, des protections sont mises en place autour des œufs ou des poussins : pose d’une cage grillagée, délimitation d’un carré non moissonné, création d’un nid artificiel après la moisson, installation de cannisses,… Dans certains cas extrêmes, œufs et poussins doivent être déplacés et parfois, en dernier recours, lorsque les protections sur site ou les déplacements sont impossibles, l’élevage en centre de sauvegarde est la seule possibilité pour sauver la nichée. Il faut alors ensuite les réintroduire dans leur milieu pour que ces jeunes acquièrent autonomie et techniques de chasse. Pour cela, le dispositif dit du « taquet » est employé.

Chaque année, ce sont entre 200 et 450 jeunes busards qui s’envolent en Auvergne-Rhône-Alpes en fonction de l'abondance des proies disponibles (campagnols, mulots, gros insectes…), des aléas climatiques et surtout grâce à l’action de la LPO AuRA.

En 2019, la LPO a recensé seulement 267 couples sur l’ensemble de la région et pourtant nous sommes la troisième région de France au niveau des effectifs !

Cette campagne de protection nécessite l’achat de matériel comme du grillage, des piquets de clôture, des batteries de clôtures, des outils de gestion de milieu, du matériel de soin comme des couveuses, de la nourriture. Par ailleurs, l’achat d’un drone, qui permet de déterminer l'âge des poussins sans pénétrer dans les cultures et en dérangeant moins les nichées est envisagé. Des frais de personnel sont également engagés pour encadrer les centaines d’heures salariées et de bénévolat réalisées chaque année sur l’ensemble de la région.

Sans ces actions de protection et donc votre soutien, l’espèce disparaîtra de notre région dans les 20 ans. Chaque année, 40 à 65% des jeunes s’envolent uniquement du fait de l’action de la LPO !

Pour préserver l’envol des nichées de cette année et de celles à venir, la LPO AuRA a besoin de votre soutien pour trouver les 20 000 € nécessaires au financement de la protection du Busard cendré.

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