Classe médias avec le lycée Marie Curie : Silence, ça tourne !
Publié par Territoire de sciences, le 6 mai 2025
Le lundi 7 avril à La Casemate aboutissait, lors d’une belle journée ensoleillée, un programme de plusieurs semaines. Les élèves de la seconde 7 du Lycée Marie-Curie ont tourné et enregistré leur premier plateau de télévision en direct, clôturant cette classe média 2025. Retour sur l’événement, attendu des élèves, et tout autant des encadrants.
9h00. Arrivée de la Maison de l’image dans la matinée pour installer le plateau TV. Entre deux cafés, les deux intervenants, Gaël Payan et Matiss Pistono tirent les mètres de câbles d’alimentation micro depuis la régie jusqu’au plateau, installé pour l’occasion, au premier étage du centre de sciences.
13h30. La trentaine de lycéens accompagnés de leurs deux enseignantes sont accueillis par l’équipe de La Casemate. Les élèves sont pleins d’énergie et un peu dissipés, sans doute l’excitation d’arriver au bout d’un tel projet. Après avoir déposé leurs affaires, certains donnent un coup de main pour l’agencement du bord du plateau. Il reste encore plusieurs petits détails techniques à gérer. D’autres, qui ont choisi de présenter leurs sujets en direct lors de l’émission, relisent leurs textes sur leurs smartphones. Ils et elles se répètent les mots et l’intonation qu’ils souhaitent transmettre lors de l’intervention plateau. Sous la houlette du régisseur, un dernier groupe s’entraîne à manier les caméras sur trépied, et intègre les consignes pour sélectionner les bonnes images lors du direct.
14h30. Après une bonne heure de préparation, Nayla, Nelson, Athénaïs, Giulia et Suzanne prennent place aux micros de l’émission. Ils ont la parole jusqu’au premier changement plateau. A l’issue de la chronique de Suzanne, consacrée aux femmes scientifiques oubliées de l’histoire, le top est donné pour renouveler les élèves en plateau, et derrières les caméras. C’est alors au tour de Lola, Lya et Dayan d’entrer en scène. Ils sont accompagnés de Sandrine Piquier, ingénieure chez EDF Hydro et invitée spécialement pour l’émission. « Oui, j’ai eu, lorsque j’étais jeune, des modèles féminins qui m’ont inspiré. De grands noms comme Marie Curie en sciences ou Annie Ernaux pour la littérature », confie la scientifique, membre de l’association Elles bougent, créée en 2005 pour attirer les filles vers des carrières scientifiques.
14h45. Le déroulé est fluide. Malgré le stress, les élèves concentrés, s’échangent des regards complices. Derrière les caméras, filles et garçons tentent de cadrer les visages pour qu’en régie, les images se répondent. En coulisse, le chef d’orchestre de la régie, Gaël Payan, coordonne les quatre élèves installés aux ordinateurs, chargés de sélectionner l’affichage des caméras en direct. La tâche demande concentration et coordination, mais pourra toujours être reprise lors du montage final de l’émission.
14h50. « Ce journal touche à sa fin, merci de nous avoir suivis ! », achève Nayla, déclenchant les applaudissements des élèves et des encadrants dans le public, lorsque l’enregistrement de l’émission se termine. Mais ce n’était que la première prise ! Après un temps de répit donné aux élèves et aux encadrants, c’est le moment de discuter des ajustements techniques et logistiques. Certains lancements et transitions sont à réécrire, tandis que les entrées et sorties de plateau pourraient s’enchaîner plus facilement.
16h15. Finalement, la deuxième prise de l’émission se passe aussi bien que la première. La répétition a tout de même permis de combler les quelques hésitations lors de l’enchaînement des sujets. Enfin, la pression redescend après ce second tournage. Élèves, encadrants et invités sont à présent libérés, car, pour cette fois, ce sera bien deux sans trois !
On espère que ce projet d’éducation aux médias aura permis à l’ensemble des élèves de la seconde 7 de s’approprier un peu mieux, les enjeux de l’information et les techniques journalistiques. À renouveler ?
Texte et photo : Caroline Barathon