Contrat éducatif isérois : plus de 200 projets pour les collégiens

Publié par Marion Sabourdy, le 14 janvier 2013   12k

Chaque année depuis 2007, le Conseil général de l’Isère finance des projets éducatifs à l’attention des 51 000 collégiens isérois. Pascale Bagnos, pilote du projet, fait le point sur cette initiative.

Qu’est-ce que le contrat éducatif isérois (CEI) ?

Le CEI a été lancé en 2007 par le Conseil général à l’intention des collèges publics du département. Il s’agit d’accompagner et de financer de 200 à 250 projets culturels par an, à destination de la totalité des 51 000 collégiens isérois. Cela représente la somme d’un million d’euros par an.

De quels types de projets s’agit-il ?

Prenons l’exemple d’un collège qui souhaite développer l’esprit scientifique de ses élèves. Dans le cadre du CEI, il peut choisir une ou plusieurs actions relevant de cette thématique comme la participation à la Fête de la science ou la visite de Minatec. L’année dernière, le collège Fernand Bouvier à Saint-Jean de Bournay a choisi la construction d’une maquette de maison bioclimatique pour 150 élèves de 5e.

Les locaux de Minatec

Quelle est la marche à suivre pour les collèges ?

Cela se fait en trois étapes : le CEI s’appuie sur le contrat d’objectif que chaque collège signe avec l’inspection d’académie. Dans un premier temps, chaque établissement détermine ses axes pédagogiques, qui sont ensuite déclinés en 2 ou 3 projets pour l’année scolaire. Enfin, les collèges vont sélectionner, parmi les 37 actions proposées dans le cadre du CEI, celles qui leur permettront de mener à bien leurs projets. Cette année, les collèges doivent présenter leur dossier avant le 23 mars.

Comment sont étudiés les projets des collèges ?

Chaque action est analysée par un expert du Conseil général, parmi les 20 concernés par ce dispositif, par exemple une action « collège à la neige » est étudiée par l’expert sport. En parallèle les actions sont évaluées par les services de l’inspection académique, et certains organismes partenaires (Minatec, Chambre des Métiers et de l’Artisanat…). Enfin, une commission thématique par territoire se réunit, et décide de l’attribution des financements par collège, les propositions sont ensuite validées par les élus en commission permanente.

Un dispositif pour les collégiens

Quels sont les projets les plus choisis ?

Le contrat d’objectif signé avec l’inspection d’académie comprend un axe culturel obligatoire [dont les sciences ne font pas partie, ndlr]. De ce fait, les établissements nous présentent un ou deux projets culturels, ce qui représente 40% des demandes. Malheureusement, cela laisse peu de place aux autres thématiques : sciences, handicap, actions intergénérationnelles ou égalité homme/femme… Dans cette génération de CEI, nous avons tout de même beaucoup d’actions autour du développement durable et de la gestion des déchets. D’une manière générale, nous souhaitons mettre plus en avant les actions scientifiques.

En quoi ce CEI est-il novateur ?

Il a permis de mettre en place un fonctionnement transversal au sein du Conseil général. Ainsi, tous les vice-présidents, les directeurs et une grande partie des services ont travaillé ensemble sur ce projet. Depuis cette initiative, les services ne travaillent plus de manière « cloisonnée ». Ils ont appris à se connaître et lancent d’autres projets de ce type. Par ailleurs les collèges ont un seul dossier à préparer pour toutes leurs demandes de financement, ce qui leur facilite la tâche et leur permet de connaître dés le début d’année scolaire les actions et crédits retenus.

Un accès favorisé à la culture

Quels sont vos projets pour les mois à venir ?

Chaque « génération » du CEI a une durée de trois ans. Nous en sommes actuellement à la deuxième et la troisième commencera en 2013. L’orientation de la génération actuelle concerne la « sensibilisation des collégiens au développement durable ». Les vice-présidents du Conseil général vont se réunir prochainement pour déterminer l’orientation de la génération 3 du CEI. Par ailleurs nous développons des commissions avec des institutions partenaires (comme par exemple la DRAC en 2011) afin de travailler de manière cohérente et efficace. Le CEI est un dispositif vivant qui évolue chaque année.

Illustrations : Bindaas Madhavi, Arenamontanus, CG94 photos, CG94 photos (Flickr, licence CC)