De l’intérêt des collaborations internationales : un exemple grenoblois - Echosciences chez RCF Isère

Publié par Echosciences Grenoble, le 10 juin 2025   110

Depuis septembre 2019, RCF Isère offre du temps d'antenne à Echosciences Grenoble, toutes les semaines dans "l'Echo des médias" des "Midis RCF" présenté par Nicolas Boutry. A partir de 2024, cette chronique se tient le mardi à 12h17 en direct. L'occasion de vous parler des derniers contenus intéressants partagés par les membres d'Echosciences. Retrouvez toutes les chroniques dans ce dossier ou sur le site de RCF-Isère !

Découvrez la chronique du 10 juin 2025 par Marion Sabourdy, en son et en texte ci-dessous :

Sur RCF Isère, c’est l’heure de l'Écho des médias. Aujourd’hui, nous retrouvons Marion Sabourdy, Coordinatrice de la Fête de la science en Isère, pour le média Echosciences Grenoble. Bonjour Marion !

Bonjour Nicolas ! 

Aujourd’hui Marion, vous allez nous parler d’un article qui a un lien avec l’actualité internationale.

Oui, Nicolas. En général, sur Echosciences, on retrouve des articles de vulgarisation ou des projets de culture scientifique. Mais récemment, Moïra Hocevar, une chercheuse en matériaux de l’Institut Néel à Grenoble, s’est essayée à un autre genre d’info.

OK, mais avant toute chose, sur quoi travaille Moïra ?

Elle élabore des nanomatériaux destinés aux technologies quantiques. Elle fabrique notamment des nanofils, c’est-à-dire des cristaux allongés comme des aiguilles de quelques micromètres de long, mille fois plus fins qu’un cheveu. Ses nanofils sont composés d’indium et d’arsenic, qui ont des propriétés semiconductrices. Elle y dépose de l’étain à chaque extrémité pour qu’ils deviennent supraconducteurs.

Ça a l’air compliqué tout ça. Mais cela cache sûrement tout un tas d’applications.

Tout à fait. Récemment, avec ces nanofils, Moïra et ses collègues ont réalisé un bit quantique supraconducteur ajustable par grille. Je ne m'aventurerai pas plus loin. Ce que je voulais souligner, c’était l’angle de son article autour des collaborations internationales.

Et c’est là qu’est l’actualité, car Moïra travaille avec des chercheurs américains, n’est-ce-pas ?

Effectivement. Les nanofils de Moïra font des kilomètres, entre Grenoble, l’Université de Californie et l’Université de Pittsburgh en Pennsylvanie. Ces voyages permettent d’améliorer et d’étudier les capacités des nanofils. Moïra sait que ces voyages coûtent cher et qu’ils ont un fort impact carbone. Mais ils permettent aussi de découvrir les manières de travailler des américains et de travailler avec des techniques de pointe, encore en développement en France.

Est-ce que Moïra a une visibilité pour la suite de ses recherches ?

Pas vraiment. Elle s’interroge. Pendant combien de temps elle et ses collègues pourront-ils encore travailler avec les américains ? Et elle n’est pas la seule actuellement. Les chercheurs du monde entier s’inquiètent de la situation.

Merci Marion. Je rappelle à nos auditeurs qu’ils peuvent lire l’article écrit par Moïra Hocevar sur echosciences-grenoble.fr. Avez-vous une petite actu à partager avec nous ?

Oui, je voulais vous partager une conférence qui se tiendra prochainement à La Casemate, intitulée “La Terre dans tous ses états”. Deux enseignants-chercheurs de l’École Nationale Supérieure d'Architecture de Grenoble viendront nous parler des composites terre/cellulose. Sachez qu’en intégrant des fibres de cellulose à la terre, on peut créer des matériaux de construction innovants, plus performants et plus respectueux de l’environnement. Ça se passera le jeudi 19 juin à 18h30 à La Casemate en marge de l’exposition TERCEL.

Merci Marion pour cette chronique dédiée à différents types de matériaux ! A bientôt pour une prochaine chronique !

A bientôt Nicolas


Crédit photo : Christopher Fausten (@christopher_rcf)