Sandrine Mathy : l'économie à +2°C - Echosciences chez RCF Isère
Publié par Echosciences Grenoble, le 17 juin 2025
Depuis septembre 2019, RCF Isère offre du temps d'antenne à Echosciences Grenoble, toutes les semaines dans "l'Echo des médias" des "Midis RCF" présenté par Nicolas Boutry. A partir de 2024, cette chronique se tient le mardi à 12h17 en direct. L'occasion de vous parler des derniers contenus intéressants partagés par les membres d'Echosciences. Retrouvez toutes les chroniques dans ce dossier ou sur le site de RCF-Isère !
Découvrez la chronique du 17 juin 2025 par Manon Pellisier, en son et en texte ci-dessous :
Sur RCF Isère, c’est l’heure de l'Écho des médias. Nous retrouvons Manon Pellissier, médiatrice scientifique à Cosmocité, pour le média Echosciences Grenoble. Bonjour Manon !
Bonjour Nicolas !
Alors, de quoi allons nous parler aujourd'hui ?
Aujourd'hui j'aimerais profiter d'être ici pour relayer le portrait d'une chercheuse que j'ai trouvé sur la plateforme Echoscience ! Elle s'appelle Sandrine Mathy et elle travaille sur les questions d'économie de l'environnement au Laboratoire d'Economie Appliquée de Grenoble.
Super, je découvre encore un nouveau laboratoire. Et alors on cherche quoi quand on fait de l'économie de l'environnement ?
Sandrine Mathy étudie et évalue les politiques publiques en matière d'environnement et de transition dans le contexte du changement climatique. Elle s'intéresse par exemple aux enjeux de la mise en place des zones à faibles émissions ou de la taxe carbone. Elle étudie également le lien étroit que l'on retrouve entre l'enjeu de réduire nos émissions de gaz à effet de serre et l'enjeu sanitaire de réduire la pollution atmosphérique ou de développer la mobilité active. Une partie de ses recherches porte aussi sur les comportements individuels de la population face à ces enjeux. En fait, son activité de recherche est transdisciplinaire, car tout est lié, elle parle d'ailleurs de "synergies".
C'est passionnant ! Et alors, a-t-elle trouvé une solution pour réduire la pollution de l'air à Grenoble ?
L'exemple de la pollution atmosphérique est parfait pour illustrer la transdisciplinarité dont je viens de parler ! Sandrine Mathy est impliquée dans le projet Mobil'Air dont l'objectif principal est d'identifier des mesures précises pour réduire de manière significative la pollution atmosphérique dans les villes et ses impacts. Mais cela passe par des objectifs intermédiaires indispensables et de nombreux laboratoires participent à ce projet.
Dans un premier temps, il faut avoir une compréhension précise de la pollution atmosphérique et de l'exposition des populations, pour cela les scientifiques modélisent la pollution de l'air dans les villes à partir de mesures atmosphériques et étudient ses impacts sur des cohortes d'individus.
Ah mais oui, vous étiez déjà venue nous parler du travail de l'IGE sur la pollution de l'air dans une chronique précédente.
Tout à fait Nicolas, et nous avions rapidement évoqué que la pollution de l'air dans les villes est directement liée à la répartition des modes de transport. Il s'agit donc dans un second temps de mieux comprendre les facteurs qui déterminent le comportement de mobilité des individus. Les scientifiques étudient les facteurs psychologiques dans les choix de mobilité individuelle et les différents leviers qui permettraient de faire évoluer les modes de déplacements vers des mobilités plus durables, comme le vélo par exemple.
Enfin, au regard des résultats obtenus, les scientifiques jouent un rôle d'aide à la décision pour le secteur public qui peut mettre en place de nouvelles mesures. Celles-ci seront à leur tour évaluées selon les critères précédents afin de pouvoir être améliorées !
Si je comprends bien, c'est un véritable travail de coopération entre les scientifiques, les politiques et les citoyennes et citoyens !
Exactement Nicolas, nous sommes toutes et tous concernés par ces sujets, sur le plan environnemental mais également sanitaire ! D'où l'importance d'en parler et de diffuser les connaissances. Sandrine Mathy assure aussi sa mission de médiation scientifique en faisant des interventions auprès du grand public, en rédigeant des articles de vulgarisation sur ses sujets de recherche mais également en contribuant à des comités scientifiques de l'agglomération grenobloise.
Je me fais donc une joie aujourd'hui de pouvoir relayer son message à vos micros !
Et bien merci Manon. Je rappelle à nos auditeurs qu’ils peuvent retrouver le portrait de Sandrine Mathy sur echosciences-grenoble.fr.
Et avant de nous quitter, avez-vous une actu à nous faire passer ?
Du côté de Cosmocité, une nouvelle mini-expo temporaire vient d'arriver, elle s'appelle Objectif Lune, Le grand retour ? et a été créée par la Cité des Sciences et de l'Industrie.
C'est à venir découvrir dès ce week-end à Cosmocité !
Crédit photo : Christopher Fausten (@christopher_rcf)