Météo et technologie : une prévision encore imparfaite ? - Echosciences chez RCF Isère

Publié par Echosciences Grenoble, le 1 juillet 2025

Depuis septembre 2019, RCF Isère offre du temps d'antenne à Echosciences Grenoble, toutes les semaines dans "l'Echo des médias" des "Midis RCF" présenté par Nicolas Boutry. A partir de 2024, cette chronique se tient le mardi à 12h17 en direct. L'occasion de vous parler des derniers contenus intéressants partagés par les membres d'Echosciences. Retrouvez toutes les chroniques dans ce dossier ou sur le site de RCF-Isère !

Découvrez la chronique du 1er juillet 2025 par Agathe Julliard, en son et en texte ci-dessous :

Sur RCF Isère, c’est l’heure de l'Écho des médias. Aujourd’hui, nous retrouvons Agathe Julliard, Chargée des partenariats à Territoire de sciences, pour le média Echosciences Grenoble. Bonjour Agathe !

Bonjour Nicolas ! Comment allez-vous avec ces chaleurs ? 

Écoutez, ça va, j’essaie d’éviter le soleil direct et de rester hydraté. Ce qui est difficile c’est de ne pas savoir avec certitude quand la vague de canicule sera passée, la météo est un peu floue…

Ah oui, c’est vrai que ça peut être frustrant… Pourtant, la prévision météorologique est un domaine à la pointe de la technologie, et ce depuis ses débuts : dès les années 40, les scientifiques intègrent la simulation numérique à leurs recherches ! D’ailleurs, des systèmes de prévision ont petit à petit été développés pour toutes les autres sciences environnementales :  océanographie, pollution de l'air, hydraulique fluviale, climat… 

Donc Nicolas j’imagine que votre question c’est : malgré cet historique solide et la progression de la puissance de calcul, malgré les masses énormes de données récoltées par les satellites, malgré l’arrivée de l’IA… pourquoi est-ce que les prévisions ne sont toujours pas parfaites ?

et vous avez, je crois, trouvé des pistes de réponses sur Echosciences…

Eric Blayo est enseignant-chercheur en mathématiques appliquées à l’Université Grenoble Alpes. Il travaille au Laboratoire Jean Kuntzmann, au sein de l’équipe Airsea, commune avec Inria. Dans un article, posté effectivement sur Echosciences Grenoble, il tente de répondre à cette grande frustration de l’humain du XXIème siècle qui aime l’information exacte ! 

Pour commencer, un petit point définition : un système de prévision se base sur la connaissance des lois physiques des phénomènes en jeu. Ces lois physiques (vitesse, température, pression,…) sont exprimées sous la forme d’équations mathématiques. Alors si on ne comprend que partiellement un phénomène, ou si on se trompe dans l’équation… le modèle est faussé. Et comme lesdits phénomènes sont extrêmement complexes, et leurs constantes fixées sur un instant T donc susceptibles de varier, il y a forcément une marge d’erreur !

Donc pour résumer, on dispose de systèmes qui peuvent prédire une certaine forme de futur… en partant du principe que l’actuel est stable.

Et ça n’est évidemment pas le cas… ce qui nous amène à la fameuse marge d’erreur des prévisions ?

Voilà, on parle d’indice de confiance ou d’incertitude. On l’obtient en croisant (notamment) deux informations : l’écart estimé entre les données à un instant donné et celles mesurées à l'instant t+1, et l’écart entre plusieurs modèles de prévisions - vous savez, on entend souvent parler du modèle européen, ou américain… qui sont calculés en utilisant des équations légèrement différentes.

C’est ce delta qui nous renseigne sur la fiabilité des prévisions météo qu’on lit le matin, ou en préparant notre week-end. C’est peut-être la donnée la plus importante de la grille météo ! Un marin, ou, faisons local, un randonneur, saura toujours prendre en compte cet indice pour partir en toute prudence. 

J’y penserai en préparant mon sac à dos pour ma prochaine rando ! 

Pour finir, je crois que vous nous avez préparé une liste de livres pour cet été ?

Tout à fait, on commence à passer en mode vacances ! L’équipe de Cosmocité a sélectionné 10 livres à destination des petits et des plus grands, à glisser dans votre sac à dos, votre valise, votre sacoche de vélo ou encore votre cabas de plage pour passer l’été la tête dans les étoiles. Vous pouvez retrouver cette liste sur le site echosciences-grenoble.fr, et surtout n’hésitez pas à venir parler de la beauté des ciels d’été avec nos médiateurs à Cosmocité -  ils seront super contents d’échanger avec vous !

Merci Agathe, à bientôt ! et bon été à toute l’équipe de Territoire de Science !

Très bel été Nicolas


Crédit photo : Christopher Fausten (@christopher_rcf)