De la gestion des espaces naturels vers la libre évolution - Echosciences chez RCF Isère

Publié par Echosciences Grenoble, le 28 janvier 2022   750

Depuis septembre 2019, RCF Isère offre du temps d'antenne à Echosciences Grenoble, tous les jeudis à 12h05, dans "l'Echo des médias" des "Midis RCF" présenté par Nicolas Boutry.  L'occasion de vous parler des derniers contenus intéressants partagés par les membres d'Echosciences. Retrouvez toutes les chroniques dans ce dossier ou sur le site de RCF-Isère !

La chronique du 6 janvier 2022, par Emmanuel Laisné, en son et en texte ci-dessous :

Sur RCF Isère, c’est l’heure de retrouver l'Écho des médias. Aujourd’hui, nous retrouvons Emmanuel Laisné, chargé de projets à La Casemate. Vous allez nous présenter les dernières nouvelles d’Echosciences Grenoble. Bonjour Emmanuel !

Bonjour Nicolas et meilleurs vœux !

Merci, à vous aussi ! Alors pour bien débuter l’année, de quoi allez-vous nous parler aujourd’hui ?

Et bien il ne vous aura peut-être pas échappé qu’en 2022, Grenoble sera Capitale verte européenne. Alors comme un clin d’œil, j’avais envie de vous inviter à partager les réflexions de Laura Hert, étudiante en Master Biodiversité, Ecologie et Evolution qui livre un article court mais passionnant sur la préservation de la nature, dont vous me permettrez pour l’instant de ne pas révéler le titre.

Ah … c’est donc qu’un mystère ou bien une réponse se cache dans ce titre !

C’est presque cela, et c’est surtout pour me permettre d’obtenir de vous quelques réponses spontanées à une question. Quand je vous dis préservation de la nature : qu’est-ce que cela évoque chez vous ?

Et bien je pense à limiter les impacts de l’activité humaine, éviter la disparition des espèces, éviter l’empiètement des zones urbaines, la disparition des forêts…

Et pour quelle raison le ferions-nous ?

Et bien… ça me semble … naturel ! Non ?

Probablement, mais vous voyez à vos réponses hésitantes que ce qui relève de l’évidence n’est finalement pas si simple et ça n’est pas figé dans le temps. L’idée de préserver la nature, en France par exemple, elle est née avec les peintres paysagistes de l’école de Barbizon à la fin du XIXème siècle.

Mais pourquoi des peintres ?

Et bien ils s’opposaient à l’époque à des projets de coupes et de plantation dans la forêt de Fontainebleau car cela aurait “dénaturé” le lieu et nui à son caractère artistique. Donc on en est pas encore à l’idée de protéger la nature pour ce qu’elle est et cela il faudra attendre le milieu du XXème siècle pour y arriver. Et on en revient à ce que vous disiez. Ce qu’on cherche alors à éviter c’est l’impact de l’activité humaine qui en est un élément perturbateur. C’est l’époque de la création des parcs nationaux et des réserves naturelles. Et commencent à surgir les paradoxes qui sont au cœur de l’article écrit par Laura Hert.

Les paradoxes cachés dans le titre de l’article !

Vous m’avez vu venir. L’article s’intitule “De la gestion des espaces naturels vers la libre évolution”. Depuis les années 1990, en France a minima, la préservation de la nature est assez interventionniste. Elle gère les interactions avec l’activité humaine mais aussi essaie de restaurer et stabiliser l’état de certains milieux alors que la nature en elle-même est dynamique. Pour reprendre les mots de l’article. On “optimise une biodiversité choisie sur des surfaces restreintes” au risque d’en faire des “zoos ou des jardins botaniques d’un nouveau genre”.

C’est peut-être un peu exagéré ! Comment agir sinon ?

C’est en débat chez les écologues. Avec une grande question, “et si on laissait faire ?” pour préférer à la nature, la naturalité et laisser des territoires entiers en libre évolution uniquement ouverts à la promenade et à l’observation …

Ça laisse songeur. Avant de se quitter Emmanuel, un rendez-vous à marquer dans nos agendas ?

Oui, je vous conseille le premier rendez-vous de l’année pour le café sciences et citoyens de l’agglomération grenobloise qui se tiendra en ligne le 11 janvier à 18h30 avec pour thématique “Hôpital malade … mais de quoi ?”

Un article et un rendez-vous à retrouver sur echosciences-grenoble.fr. A bientôt Emmanuel !

A bientôt Nicolas !

>> Photo : Christopher Fausten (@christopher_rcf)