Doctorants cherchent horizons passionnément

Publié par Josephine Ziel, le 25 novembre 2013   3.4k

Le magazine "Chercheurs d’Horizons" vient de publier son 4ème numéro. Ce magazine d’information et de culture scientifique est écrit par des doctorants pour des doctorants.

Dans le cadre de leur formation au CIES (Centre d'Initiation de l'Enseignement Supérieur), quelques étudiants forment une équipe chaque année pour réaliser un magazine : Chercheurs d'Horizons [ndlr : téléchargez les n°0 et 3 en bas de cet article]. Les différentes rubriques : informations pratiques, insertion professionnelle, et vie et culture scientifique, se veulent ludiques et les tribunes sont ouvertes à de nombreuses idées.

Feriel Melaine, doctorante en biophysique, fait partie de l’équipe rédactionnelle du magazine et a accepté de témoigner de son expérience dans ce projet :

Comment se compose le comité éditorial ?

Cette année, le comité de rédaction de Chercheurs d’Horizons se compose de quatre doctorants venant d’horizons différents :

  • Benjamin Druart, qui prépare sa thèse en mathématiques à l’Institut Fourier (UJF). Il porte un intérêt particulier à la politique universitaire et s’est donc improvisé "politologue" de l’équipe en rendant compte des événements qui ont marqué l’année universitaire.
  • Anne-Laure Ladier, actuellement en troisième année de thèse au laboratoire G-SCOP (Grenoble-INP), travaille sur l’optimisation des plateformes logistiques. Elle s’est révélée être une maquettiste de talent et n’a pas hésité à mettre ses compétences au service du journal et des doctorants
  • Valentin Zulkower, qui commence sa troisième année de thèse en biologie des systèmes (maths appliquées) au sein de l’équipe Ibis (INIRIA/UJF). Technovore et blogueur ponctuel, il aime nous faire croire qu’il a rejoint l’équipe dans l’unique espoir d’avoir sa photo en couverture du journal (mais nous savons tous que ses motivations sont en réalité beaucoup plus louables).
  • Moi-même, Feriel (Mélaine), qui débute ma troisième année de doctorat à l’interface Physique/Chimie/Biologie au Laboratoire des Structures et Propriétés des Architectures Moléculaires, SPrAM, (CEA/CNRS/UJF).

Tout au long du projet, nous avons été encadrés par notre tutrice, Isabelle Joncour, maître de conférences à l’UJF et rattachée au laboratoire d’Astrophysique de Grenoble.

comité éditorial

Comment avez-vous choisi les sujets abordés ?

En tenant compte de l’expérience éditoriale de nos prédécesseurs : entre le premier numéro qui comprenait principalement des articles de vulgarisation scientifique  et le second dont le contenu était plus axé sur un travail journalistique personnel (interview, statistiques, etc), nous avons souhaité trouver un bon compromis entre ces deux stratégies. C’est pourquoi notre numéro comporte aussi bien un témoignage de thèse que des articles pratiques, un reportage de terrain, des décryptages et une étude statistique. Après concertation, nous nous sommes réparti les sujets en fonction de nos affinités journalistiques (politique, actualités, etc.) et de nos expériences personnelles (Doctoriales, Partir à l’étranger durant sa thèse, etc.).

Comment trouvez-vous les contributeurs ?

Nous avons souhaité inscrire notre journal dans une démarche participative en faisant contribuer des personnes externes sur une partie des articles. Cela a été possible avec le témoignage de thèse et l’interview du directeur du DFI à propos du nouveau système de Labels.

Schéma explicatif des Labels

Nous regrettons toutefois qu’il n’y ait pas eu plus de participants. Nous avons même eu l’idée de lancer un grand concours d’articles écrits par des doctorants et une publicité sur internet pour promouvoir ce projet, mais faute de participation, nous avons du y renoncer. Nous gardons quand même le sentiment que ce concours serait un bon moyen d’enrichir et diversifier le contenu du journal tout en contribuant à lui apporter un lectorat plus important.

Quelles sont les nouveautés du dernier numéro par rapport aux précédents ?

La nouveauté majeure concerne l’édition bilingue (Fr/An) du journal car il nous tenait à cœur de rendre son contenu accessible au 42% de doctorants étrangers présents sur Grenoble et qui représentent, vous en conviendrez, une proportion non négligeable. Ce choix a notamment contribué à rendre notre numéro plus conséquent que les précédents (30 pages contre 16 pour le numéro de 2011 et 11 pour le numéro de 2012). Il est également plus diversifié et plus riche en contenus informatifs avec en plus, une rubrique "Détente" inédite, dédiée aux jeux et à la culture.

Un petit casse-tête...

Contrairement aux équipes précédentes, nous avons fait le choix de sortir notre journal à la rentrée universitaire (septembre) et non pas en fin d’année scolaire (mars/mai) car il était évident que nos articles pratiques trouveraient un écho plus pertinent auprès des nouveaux arrivants. Enfin, nous avons également tenu à améliorer la visibilité et l’accessibilité de notre journal en créant, pour la première fois, un site dédié ainsi qu’une page Facebook.

Personnellement, qu'est-ce qui vous a poussé à participer à ce projet ?

Mes amis et mon directeur de thèse (entre autres) me reprochent souvent le fait de m’épancher plus qu’il n’en faut lorsqu’il s’agit d’interagir avec eux par écrit. J’ai donc pensé qu’il était peut-être temps de satisfaire mon goût pour l’écriture dans un contexte moins formel que les mails ou les rapports d’activité. C’est donc principalement pour découvrir certaines facettes du métier de journaliste, le travail de rédaction en l’occurrence, que je me suis lancée dans cette aventure. Au-delà de cette dimension, je souhaitais également me frotter à tous les aspects liés à la création d’un journal (édition, diffusion, valorisation). Mes attentes à ce niveau ont été largement comblées dans le cadre de cet atelier-projet car nous sommes libres de mener les choses de bout en bout. On se rend alors vite compte que le travail d’équipe est essentiel pour faire avancer le projet dans les meilleurs délais et les meilleures dispositions. Un effort conséquent a été fourni pour atteindre cet objectif, nous espérons donc que ce troisième numéro de Chercheurs d’Horizons intéressera le plus grand nombre et incitera d’autres doctorants à prendre le relais pour les prochaines éditions !

>> Contact : Isabelle Joncour, chargée de mission Médiation et Culture Scientifique > ijoncour@ujf-grenoble.fr

>> Illustrations : Sudarsan Tamang (Flickr, licence cc), Chercheurs d'Horizons