Nous sommes le 31 juillet 1887. Joseph Vallot, dans sa tenue élégante, son chapeau colonial sur la tête, foule les rues de Chamonix. Son visage, buriné par le vent glacial, témoigne de l’âpreté du séjour. Mais derrière cette silhouette épuisée se dresse un pionnier, dont la détermination force l’admiration. Une foule dense l'attend pour l'acclamer, lui et son équipe.

Un exploit qui fait date

Il faut bien dire que son exploit fait encore date aujourd'hui : lui et ses guides ont passé trois jours au sommet du Mont Blanc, à 4 810 mètres d’altitude. Animé par une soif insatiable de connaissance, il brave le froid extrême et l’hypoxie pour y effectuer des observations scientifiques inédites sur la météorologie et la physiologie humaine.

Cette prouesse marque un tournant : elle démontre qu’une présence prolongée à haute altitude est possible, ouvrant la voie à une nouvelle ère de recherche scientifique en montagne. L’exploit de Vallot, à la fois technique, humain et intellectuel, résonne encore aujourd’hui comme une déclaration d’amour à la montagne et à la science. Il entre ainsi dans la légende du Mont Blanc, non comme un simple conquérant, mais comme un homme de savoir et de courage.

Un naturaliste passionné

Joseph Vallot a commencé tout petit à herboriser. Petit à petit, il récolte près de Lodève, ville dont il est originaire, mais aussi en Corse et dans les Alpes. Mais Joseph est plus qu'un amoureux des plantes : il est aussi géologue, météorologue, physiologiste ou encore glaciologue. Il entreprend la construction d'un observatoire scientifique sur les pentes du Mont Blanc, qui lui permettra de multiplier les expériences et les parutions scientifiques. 

Une vie bien remplie à retrouver dans le dernier épisode du Camp de base !