Les 10 espèces à observer en plaine de Bièvre

Publié par Lpo Aura Délégation Isère, le 4 mai 2017   4.4k

La plaine de Bièvre est une étendue de nature de six kilomètres sur trente, située en Isère. Proche de l'aéroport de Grenoble, cette campagne préservée offre une vue imprenable sur les massifs alentours. Ce milieux idéal pour les repas à la ferme, les promenades, sorties à vélo et pique-niques est également un passage important pour beaucoup d'espèces sauvages. En effet, les oiseux migrateurs notamment en ont fait un lieu de repos où ils viennent s'y nourrir et s’abreuver grâce aux nombreux points d'eaux présents. Entre rapaces, passereaux, mammifères... la plaine de Bièvre permet à une faune très diversifiée de s'y ébattre. À vos observations !

L'alouette des champs

Elle est souvent observée dans les campagnes, les zones cultivées et les marais. Si vous êtes à sa recherche, soyez attentifs à son plumage brun clair qui la rend presque invisible au sol. C'est là qu'elle recherche sa nourriture, composée de graines, d'insectes, de larves et des petits invertébrés.

Le saviez-vous ? Sur de longues distances, le vol de l'alouette des champs est ondulant mais elle possède également un vol direct rapide qui peut atteindre presque 60 km/h.

Le bruant proyer

On l'aperçoit sur les plateaux, les plaines dégagées et les zones agricoles comme les champs de céréales et les pâtures. Quand il est jeune, il apprécie les insectes et les petits invertébrés mais préfère les graines, les herbes, les baies et les fruits à l'âge adulte. Le nid d'herbes et de brindilles est bien caché dans les herbes.

Le saviez-vous ? Posté sur un fil, un pylône, un poteau ou une clôture, le mâle passe la majeure partie de la période de nidification à chanter.

Le busard cendré

Vous aurez peut-être l'occasion de voir ce rapace migrateur dans des paysages humides comme les marais et les landes, les prairies et les champs de céréales, idéals pour chasser. Il se nourrit de petits rongeurs, de lézards et de passereaux qui se trouvent à terre comme les alouettes ou les pipits et niche le plus souvent en couple. Cette espèce particulièrement vulnérable fait l'objet d'une campagne de sauvegarde annuelle menée par notre association.

Le saviez-vous ? Le busard cendré niche au sol, dans les prairies de culture qui ont remplacé son habitat naturel. De nombreux agriculteurs acceptent de retarder la fauche d'une partie de leur champ pour permettre aux jeunes de terminer leur croissance et de s'envoler.

La buse variable

Connue du grand public, elle se trouve dans les milieux boisés, des petits bosquets jusqu'aux forêts, proches des marais ou des côtes rocheuses, souvent observée en plein vol ou postée en hauteur. La plupart des animaux dont elle se nourrit (rongeurs, oiseaux et petits reptiles) sont repérés en hauteur, depuis un piquet ou une branche. Son nid est placé en haut des arbres des forêts, en plaine ou en montagne.

Le saviez-vous ? La buse variable tient son nom de la diversité des motifs et des coloris de son plumage. Aussi, ces caractéristiques physiques ne permettent pas de déterminer le sexe de l'individu.

Le faucon crécerelle

C'est un petit rapace commun de la taille d'un pigeon qui vit dans les zones cultivées et peu boisées comme les landes et que l'on peut aussi voir dans les villes. Il est assez agressif et peut attaquer ses proies avec vigueur, en général des micromammifères comme les souris, les mulots ou les campagnols.

Le saviez-vous ? Le faucon crécerelle tient son nom de son chant très caractéristique, ponctué de cris hauts-perchés.

Le lièvre d'Europe

Vous connaissez sans aucun doute ce mammifère amateur des champs, des cultures et des lisières de forêts où il peut construire un gîte dans la terre pour s'abriter. Ces milieux lui offrent des plantes herbacées, des baies, des bourgeons et des plantes cultivées comme les pousses de betteraves ou de navets, selon la saison.

Le saviez-vous ? Le lièvre d'Europe peut dépasser la vitesse de 60 km/h en course mais est aussi un très bon nageur qui peut traverser une étendue d'eau à la nage en cas de besoin.

Le pigeon ramier

Vous le rencontrerez facilement dans les parcs et les jardins comme dans les terres cultivées et les prairies. Ce sont dans ces milieux qu'il recherche graines, bourgeons, feuilles et baies mais aussi des insectes et des vers, selon la saison. Son nid est construit dans une fourche d'arbre et peut être utilisé pour plusieurs pontes successives.

Le saviez-vous ? On observe des variations très marquées de la saison de nidification du pigeon ramier, selon les régions et l'accès à la nourriture.

Le milan noir

Il vous faudra visiter des terrains plats avec de grands arbres et des cours d'eaux (lacs et marais) comme les vallées de montagnes pour tenter de le voir. C'est là qu'il prépare son nid, dans les arbres de pleine campagne. Malgré tout, il reste assez proche des villes car il profite des décharges et des dépôts d'ordures pour se nourrir, en plus des poissons qu'il mange dans la nature.

Le saviez-vous ? Espèce migratrice à l'aire de répartition extrêmement vaste, le milan noir est l'un des rapaces les plus fréquemment observé au monde.

L'œdicnème criard

Rendez-vous dans les grands terrains ensoleillés occupés par les landes sèches et caillouteuses. Guettez attentivement, il passe la plus grande partie de la journée figé et tapi au sol pour se protéger du danger, ce qui le rend difficile à apercevoir. Cet oiseau grégaire apprécie les larves, les insectes mais aussi les escargots, les grenouilles et les campagnols. Il donne naissance à des petits dans une cuvette creusée dans le sol.

Le saviez-vous ? Si l'œdicnème criard repère un danger, il peut feindre une blessure en se déplaçant en sautillant maladroitement, afin de détourner l'attention du prédateur tout en l'éloignant de son nid.

Le tarier pâtre

Soyez attentifs, ce petit passereau fréquente les landes, les près et les cultures, en basse altitude comme en montagne. Il se nourrit surtout d'insectes, d'araignées et de petits vers qu'il repère depuis un perchoir. Il est plutôt territorial pendant la période de reproduction et cherche des perchoirs en hauteur pour surveiller son habitat.

Le saviez-vous ? Les membres du couple de tarier pâtres restent toujours à proximité l'un de l'autre. Si l'un est dérangé et s'envole, l'autre le suit puis ils reviennent ensemble au domaine lorsque l'alerte est passée.

Bonne promenade en plaine de Bièvre ! N'oubliez pas d'enregistrer vos observations d'espèces sur Faune-isère !

Sources
http://www.oiseaux.net
http://observatoire-rapaces.lpo.fr
http://www.oiseau-libre.net
http://www.oiseaux-birds.com
https://animal.cheloniophilie.com
http://animaux.org

http://www.conservation-nature.fr
https://fr.wikipedia.org

Crédit photos :
Etienne Dupoux (alouettes des champs)
Raphaël Bussière (bruant proyer)
Fabrice Cahez (busard cendré)
Gérard Navizet (buse variable) : http://gerard-navizet.fr/site/

Alain Gagne (faucon crécerelle, milan noir, œdicnème criard, tarier pâtre)
Jean Deschâtres (lièvre d'Europe)
Sylvain Chapuis (pigeon ramier)