Quand les robots jouent au foot - L'écho des médias avec RCF Isère
Publié par Echosciences Grenoble, le 27 mai 2024 370
Depuis septembre 2019, RCF Isère offre du temps d'antenne à Echosciences Grenoble, tous les jeudis à 12h05, dans "l'Echo des médias" des "Midis RCF" présenté par Nicolas Boutry. L'occasion de vous parler des derniers contenus intéressants partagés par les membres d'Echosciences. Retrouvez toutes les chroniques dans ce dossier ou sur le site de RCF-Isère !
La chronique du 23 mai 2024 par Audrey Korczynska, en son et en texte ci-dessous :
Sur RCF Isère, c’est l’heure de l'Écho des médias. Aujourd’hui, nous accueillons Audrey Korczynska, chargée de projet à Territoire de sciences. Vous allez nous présenter les dernières nouvelles d’Echosciences Grenoble, bonjour Audrey !
Bonjour Nicolas !
La semaine dernière, Didier Deschamps a dévoilé la liste des 25 joueurs retenus pour jouer l’Euro de football 2024 et vous avez une proposition pour un 26ème joueur !
Oui Nicolas ! Inspirée par un article publié sur Echosciences-grenoble.fr écrit par Joël Chevrier, physicien à l’Université Grenoble-Alpes, je vous propose un tout nouveau joueur : deux pieds deux bras métalliques, une coupe de cheveux inexistent (même si ça semble primordial pour être un bon joueur de foot), un peu d’huile sur les rouages, et surtout une agile combinaison entre robotique et intelligence artificielle…
Euh vous êtes en train de proposer un robot sur un terrain de foot ?
Tout à fait ! Imaginez un futur ou vous pourriez jouer au foot contre un robot… Grâce à l’IA, voici ce qui se passerait : pendant que vous allez chercher le ballon tranquillement sur les bords du terrain, le robot, lui analyse toutes les données du jeu pour s’adapter en temps réel à l’adversaire et s’améliorer au fil de la partie… est-ce que vous auriez une chance ?
Haha j’imagine bien que non ! A part peut être en s’appellant Kylian Mbappé par exemple ?
Ha ça serait à essayer ! Mais à vrai dire, nous n’en sommes pas encore là. Par contre, la question se pose déjà car des robots arrivent à apprendre de plus en plus rapidement et utilisent ces apprentissages dans le monde réel. C’est la grande évolution qu’a noté Joël Chevrier : en tant que physicien, il pensait que les lois physiques du monde réel ralentiraient trop l’Intelligence Artificielle pour qu’elle s’y développe. Faire bouger un robot en vrai, ça coûte de l’énergie et ça ne peut pas être très rapide.
Alors qu’est-ce qui a fait que Joël a changé d’avis ?
Hé bien, pour apprendre, il faut faire beaucoup d’essais, d’erreurs, pour trouver comment améliorer ses techniques. Là où le robot va pouvoir apprendre le plus vite, ce n’est pas dans le monde réel, où les efforts demandent beaucoup d’énergie. Le robot apprend plus vite dans un monde virtuel ! L’idée c’est donc d’utiliser le monde virtuel, pour entrainer les robots puis d’utiliser les résultats de ces entrainements directement dans le monde réel ! La limite sera seulement dans ce cas, la vitesse de calcul !
C’est fascinant il ne reste plus qu’à faire suivre la mécanique et le prochain Euro de football pourrait se jouer avec des équipes nationales de robots !
Ca ne m’étonnerait pas si ça existait déjà une telle compétition ! En tout cas, je vous conseille de lire l’article complet de Joël Chevrier sur Echosciences Grenoble qui en plus de ses commentaires sur la question de l’IA et du fonctionnement du cerveau humain, propose des références à des œuvres populaires comme le film Her et quelques vidéos pour voir effectivement, que le chemin est encore long pour un match mixte entre robot et humain !
Merci beaucoup Audrey, pour cette chronique presque sportive ! évidemment du sport il y en aura tout l’été, l’Euro de football suivi des Jeux Olympiques bien entendu, et pour l’IA, hé bien c’est toute l’année dans les laboratoires de recherche…
Exactement ! Merci Nicolas ! A bientôt !