Retour sur l’éclipse solaire du 20 mars 2015

Publié par Julien Beautemps, le 27 avril 2015   3k

Julien, collégien amateur d'astronomie et de journalisme scientifique nous propose un retour sur l'éclipse du 20 mars dernier, qu'il a vécue depuis St-Hilaire du Touvet avec les membres du Groupe d’Astronomie du Grésivaudan.

L’éclipse solaire du 20 mars 2015 a été observable depuis toute l’Europe et le Groenland, ainsi que depuis le nord-ouest de l’Afrique et une grande partie de l’Asie. L’observation de l’éclipse totale n’a malheureusement concerné qu’une infime partie de la population mondiale : la bande de totalité n’a intéressé que les îles Féroé (Danemark) et le Svalbard (Norvège) dont seule l’île du Spitzberg est habitée…

Le premier contact (premier point de contact du cône de pénombre issu de la Lune avec le globe terrestre) s’est produit à environ 500 km au nord des îles du Cap Vert (Afrique de l’Ouest) et la bande de totalité s’est matérialisée dans l’Océan Atlantique Nord à quelque 700 km de Nortalik (ville située sur la pointe sud du Groenland).

La France a tout de même pu assister à une éclipse partielle du soleil (67,9% à Grenoble), phénomène exceptionnel qui ne s’était pas reproduit depuis le 11 août 1999 (éclipse totale). Le Groupe d’Astronomie du Grésivaudan (en première page du Dauphiné le 19 mars et à nouveau dans le journal le 21) s’est chargé d’immortaliser le moment en prenant films et photos du haut de l’aire de décollage de deltaplane et parapente de St-Hilaire du Touvet (1000 m d’altitude) : la pollution étant moindre, une meilleure observation du phénomène que dans la vallée a pu être faite…

Les instruments d’observation (lunettes astronomiques, télescopes, jumelles) étaient évidemment équipés de filtres solaires afin d’éviter une brûlure de la rétine. Des lunettes d’éclipse furent d’ailleurs distribuées aux curieux ! En effet, l’observation solaire est très dangereuse pour les yeux et demande beaucoup de précautions ainsi qu’un équipement fiable.

L’observation a débuté à 9h20 et s’est terminée à 11h38, en passant par le maximum de l’éclipse à 10h27, pile au moment où des nuages sont passés devant  le phénomène... L’effet « nuit » n’a donc pas vraiment été ressenti, mise a part une légère baisse de la température (plus flagrante en 1999, l’éclipse étant totale)… Le chant des oiseaux devint nocturne tandis qu’un petit vent froid nous faisait frissonner… Le temps n’aura pas été très favorable, mais les images tirées de cette matinée ne sont finalement pas si mal ! Alors, rendez-vous en 2081 pour une véritable éclipse totale !

>> CréditsLionel Sabatier (Flickr, licence cc), Great American Eclipse, NASAGroupe d’Astronomie du Grésivaudan