5 questions à... Océane Averty

Publié par Territoire de sciences, le 6 septembre 2025   54

À travers cette série, nous mettons en lumière les chercheurs et chercheuses qui participent à la Fête de la science 2025 en Isère. L’objectif : découvrir leur parcours, comprendre leur métier et mieux appréhender les enjeux de leurs recherches.

Suite de la série avec Océane Averty, Doctorante au Laboratoire de génie des procédés pour la bioraffinerie, les matériaux bio-sourcés et l’impression fonctionnelle (LGP2).

Retrouvez toutes les informations sur la Fête de la science 2025 en Isère 


1. Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la recherche ?

J'ai développé au cours de mon cursus scolaire une solide volonté de changer le monde des emballages, car beaucoup trop de déchets plastiques y sont générés chaque année, rendant néfaste leur impact sur la biodiversité. C'est ainsi que j'ai choisi de faire un stage en laboratoire pour développer un emballage nouvelle génération, qui soit biosourcé, biodégradable et recyclable. C'est surtout l'idée de pouvoir agir concrètement, de pouvoir apporter ma pierre à l'édifice face à cette problématique environnementale qui m'a poussé dans le monde de la recherche.

2. Sur quoi portent vos recherches en ce moment ?

Aujourd'hui je suis doctorante et je poursuis le projet de ce stage. Face aux nouvelles réglementations européennes sur les emballages plastiques, des plus en plus d'entreprises cherchent des solutions. La plus évidente est de passer du plastique au papier. Mais le papier n'a pas les mêmes propriétés que le plastique ! Alors je cherche à faire en sorte qu'il ait des propriétés similaires, sans ajout de plastique, pour qu'il garde ses précieuses propriétés de recyclabilité et de dégradabilité.

3. Y a-t-il une idée reçue que vous aimeriez voir disparaître dans votre domaine ?

Dans le domaine papetier, on est souvent perçu comme "pas assez scientifiques", mais être scientifique ou faire de la science, ce n'est pas se cantonner à de la physique fondamentale, de la chimie ou des mathématiques. C'est un raisonnement, une approche, une réflexion. C'est avant tout de la curiosité. Savoir se poser des questions, poser un problème, trouver les clés pour le résoudre, et se reposer des questions sur notre approche parce que en fait c'était peut-être pas la meilleure et on recommence.

4. Comment participez-vous à la Fête de la science cette année ?

Cette année j'ai décidé de faire de la médiation scientifique dans les écoles. Je souhaite montrer aux enfants que la science est partout, que les femmes autant que les hommes peuvent être scientifiques et qu'en étant un tant soit peu attentif en classe, être scientifique c'est accessible à tous et toutes.

5. Menez-vous des actions de médiation scientifique auprès du grand public en dehors de la Fête de la science ? Si oui, sous quelle forme ?

Je n'en mène pas particulièrement, mais j'aime beaucoup le festival Pint of Science, qui a lieu en mai chaque année dans plusieurs villes de France et même du monde ! C'est une super opportunité de découvrir et de comprendre ce qui se fait dans le monde de la recherche aujourd'hui.

🧠 Question bonus : Si vous deviez représenter l’intelligence avec un objet ou une image, que choisiriez-vous ?

L'image de la pieuvre me plaît beaucoup car c'est un animal qui s'adapte à son environnement. Elle change de couleur, de taille, de texture en fonction de là où elle est. Savoir s'adapter fait partie de l'intelligence.


Pour en savoir plus : découvrez le reste de la série dans ce dossier