À travers cette série, nous mettons en lumière les chercheurs et chercheuses qui participent à la Fête de la science 2025 en Isère. L’objectif : découvrir leur parcours, comprendre leur métier et mieux appréhender les enjeux de leurs recherches.

Suite de la série avec Amandine Gautier-Stein, Chargée de recherche INRAE au Laboratoire Nutrition, Diabète et Cerveau (INSERM / UCBL).

Retrouvez toutes les informations sur la Fête de la science 2025 en Isère 

1. Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la recherche ?

L’envie de comprendre le fonctionnement du corps humain, de contribuer au développement des pathologies. Cette envie a débuté en troisième quand nous avons abordé la mucoviscidose en cours. J’avais aussi la chance d’avoir une maman dans la recherche, en physique des matériaux, et malgré son temps de travail, j’étais témoin de sa passion. La poursuite de mes études a conforté cette envie.

2. Sur quoi portent vos recherches en ce moment ?

Je travaille dans le domaine du diabète et de l’obésité sur une fonction particulière, la production de sucre (glucose) par le corps. Cette fonction est réalisée par le foie, le rein et l’intestin et permet de maintenir la glycémie en dehors des repas. Cependant, une production de glucose par le foie excessive et dérégulée favorise le développement du diabète de type 2 (celui qui est souvent associé à l’obésité). A l’inverse, notre laboratoire a montré que la production de glucose par l’intestin est capable de déclencher un message nerveux vers le cerveau qui a des effets anti-diabète, anti-obésité et anti-anxiété. Mes travaux actuels portent sur ces deux organes. Dans le foie, je travaille sur une nouvelle voie de production de glucose, qui, lorsqu’elle est diminuée, protège du diabète de type 2. Dans l’intestin, je caractérise le circuit nerveux qui est associé aux effets bénéfiques de la production de glucose.

3. Y a-t-il une idée reçue que vous aimeriez voir disparaître dans votre domaine ?

 L’idée que le métier de chercheur est inatteignable. C’est un métier effectivement exigeant et difficile et j’ai rencontré de jeunes élèves ou étudiants qui pensaient que ce métier n’était pas pour eux et s’autocensuraient.

4. Comment participez-vous à la Fête de la science cette année ?

Je réalise une conférence grand public dans le lycée Philibert Delorme, à l'Isle d'Abeau, qui portera sur la capacité de l’intestin à transformer nos repas en informations pour le cerveau.

5. Menez-vous des actions de médiation scientifique auprès du grand public en dehors de la Fête de la science ? Si oui, sous quelle forme ?

Récemment, j’ai participé avec une de mes étudiantes, Jasmine Videlo, à Pint of Science en 2024 et au podcast Femmes de Sciences réalisé par Cortex Media. Nous organisons également régulièrement au laboratoire des visites pour des associations de patients.

🧠 Question bonus : Si vous deviez représenter l’intelligence avec un objet ou une image, que choisiriez-vous ?

Une myriade d’étoiles, de forme et de taille différentes.

Pour en savoir plus : découvrez le reste de la série dans ce dossier