I.A -t-il un pilote dans l’avion ?

Publié par Yannick Chatelain, le 16 juin 2023   600

DragonFly, projet initié par Airbus, est sur le point d’achever la promesse d’un pilotage 100% autonome. Les progrès de l’intelligence artificielle pourraient-ils faire disparaître le métier de pilote de ligne ?

Par CHATELAIN YANNICK Professeur Associé chez GRENOBLE ECOLE DE MANAGEMENT  GEMinsights Content Manager, Chercheur Associé à la chaire DOS.

Yannick Chatelain

Yannick Chatelain

Le DragonFly (libellule) est un modèle d’avion biplace de tourisme conçu par l’ingénieur aéronautique Elbert Leander Rutan, dit Burt Rutan. Jusque-là, pas de quoi affoler les passionnés d’aviation, bien au contraire, et encore moins les équipages professionnels.

Mais DragonFly, c’est aussi un projet initié par Airbus et sa filiale dédiée à l’innovation AirBus UpNext.

Selon l’avionneur, DragonFly vise à améliorer encore la sécurité de ses passagers. Ce dernier expérimente en effet depuis plusieurs mois un long courrier A350 – 10001, un système permettant à l’appareil de se poser sans aucune assistance des pilotes.

En janvier 2023, Airbus annonçait ainsi avoir réussi la prouesse de dérouter et faire atterrir l’avion sans pilote… Si l’information fait parler, il est utile de rappeler que quatre ans auparavant, en décembre 2019, Airbus avait déjà réalisé, non pas un déroutage et un atterrissage, mais un décollage 100 % automatique de l’un de ses appareils : « Huit vols automatiques ont ainsi décollé de l’aéroport de Toulouse-Blagnac le 18 décembre 2019 ».

Certes, il y avait alors des pilotes à bord. À l’époque, ces tests s’inscrivaient dans un projet d’automatisation d’Airbus, ATTOL (Autonomous Taxi, Take-Off & Landing), qui visait, comme le rapportait Alexandre Boero (Clubic), à « faire rouler, décoller et atterrir un avion commercial de façon autonome »…

Plus avant, le 10 août 2020, l’ambition semblait bien différente de celles que l’avionneur avance aujourd’hui. Airbus expliquait alors, « avoir conclu avec succès sa campagne de projet d’avion de ligne autonome,  ATTOL », en testant un vol complet sans pilote sur un A 350, intégrant le roulage, le décollage et l’atterrissage, ce qui est éloigné du discours de sécurité aujourd’hui avancé pour ce qui est de DragonFly…

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Plus avant, le 10 août 2020, l’ambition semblait bien différente de celles que l’avionneur avance aujourd’hui. Airbus expliquait alors, « avoir conclu avec succès sa campagne de projet d’avion de ligne autonome,  ATTOL », en testant un vol complet sans pilote sur un A 350, intégrant le roulage, le décollage et l’atterrissage, ce qui est éloigné du discours de sécurité aujourd’hui avancé pour ce qui est de DragonFly…

Retrouvez l'article complet sur Contrepoints ( publié le 14 juin 2023)

Photo credit: krossbow on VisualHunt.com