Introduction à la vulgarisation scientifique : le rôle de.s chercheur.e.s

Publié par Institut des Géosciences de l'Environnement IGE, le 30 juin 2021   1.3k

Photo : B. Jourdain / IGE

Notez que cet article contient une prise de position sortant du cadre scientifique.

« Time to act » titrait le journal Nature dans son édition de septembre 2019. Pourtant, je n’ai pas l’impression que l’action dans la lutte contre les dérèglements environnementaux soit évidente depuis 2019 ; au contraire, les données ne montrent pas le moindre signe de décroissance. Loin sans faut, les articles, parfois alarmistes, des scientifiques. Alors je me pose une question. Pourquoi ? Pourquoi donc le message des scientifiques, l’appel de certains, jeunes ou non, ne sont-ils pas entendus ?

La réponse est, on le sait tous, bien trop complexe. Pour autant, je pense qu’un meilleur partage des travaux de recherche ne pourrait qu’être positif. Dès lors la participation à des ateliers de communication scientifique comme celui proposé par l’IGE devient une évidence.

En déconstruisant légèrement l’atelier, j’ai appris l’art du podcast scientifique – ou du moins ses débuts – avec la carte postale sonore. Il est vrai qu’un message oral reste plus facilement en mémoire, d’où l’impact des podcasts et de leurs grandes présences sur nos plateformes. De là à en devenir un moyen majeur de communication, je ne le pense pas, mais il permet de toucher un public différent, jeune souvent, demandant cette proximité offerte par la voix.
Vous pouvez bien évidemment écoutez cette carte postale sonore en suivant ce lien ou bien en lisant les threads du compte Twitter @EnDirectDuLabo

Un intérêt tout particulier a été donné lors de la formation au réseau social Twitter et son utilisation à des fins de communications scientifiques. Twitter n’a plus besoin d’arguments pour justifier de son utilité tant par le nombre de tweets scientifiques, que par leur contenu : il est devenu un incontournable du partage scientifique … avec en contrepartie, le temps qu’il faut lui accorder.

Mais à mes yeux, et je souhaitais finir par ce point, le « take home message » réside dans l’introduction de la formation : c’est quoi le rôle d’un scientifique ? A poser cette question, il est évident qu’on ne parle pas de recherche pure. Les scientifiques ont pour but de faire de la recherche mais aussi de la partager, et ce à égales valeurs. Le partage doit se faire par les canaux institutionnels usuels – journaux scientifiques – permettant à la communauté mondiale d’avancer sur des thématiques communes mais aussi auprès d’un public plus large. Or pour moi, ce dernier accent me semble limité, alors qu’il est évident que cela est partie intégrante de la science, c’est même la beauté de la science.

Ces quelques lignes ne seront pas là pour juger du manque de temps qu’accordent les chercheurs à la vulgarisation. Les contre-arguments existent et le temps à y accorder manque quand la course aux résultats est le quotidien. Pour autant, en tant que novice dans la recherche, j’ai le sentiment que la lutte face aux dérèglements environnementaux se fera aussi par ce partage de la science qu’on nomme vulgarisation.


Cet article a été rédigé par Alexis Lamothe, doctorant en 1ère année de thèse.