Je profite de cette belle journée d'automne pour plonger dans ma mémoire d'éléphant. Les enfants qui me côtoient posent souvent cette question : quel âge a Eulalie ?

Et je n'ose le dire : 135 ans !

Je voulais rendre hommage aujourd'hui à ceux qui m'ont bichonnée depuis mon arrivée au Muséum de Grenoble vers 1880... J'ai fait l'objet de tant de réparations depuis ma naturalisation en 1878 par la maison Vasseur que parfois ma mémoire d'éléphant elle-même est mise à rude épreuve....

Ma peau fut montée sur une carcasse de bois comme d'usage à l'époque mais les coutures ont presque toutes lâchées durant le voyage jusqu’à Grenoble, un vrai Frankenstein ! Pour couronner le tout, j'étais plus petite que prévu lors de la commande au catalogue de la célèbre maison de taxidermie, le directeur du Muséum était extrêmement déçu.

Mes défenses sont restées sur mon squelette, celles sur lesquelles s’accrochent aujourd'hui les bambins sont des fac-simile. J'ai été maintes fois restaurée et repeinte pour être aujourd’hui « statufiée », totalement recouverte de résine...

Je voudrais terminer ce retour en arrière avec une pensée pour mon cousin Hans, le plus ancien éléphant naturalisé connu au monde qui se trouve au Muséum de Bourges : ne manquez pas la conférence de Philippe Candegabe à ce sujet le 5 novembre prochain (voir document ci-dessous) !

C'est promis, j'en mettrai plus sur mon profil prochainement...