5 questions à... Soline Beitone

Publié par Echosciences Grenoble, le 14 septembre 2025

À travers cette série, nous mettons en lumière les chercheurs et chercheuses qui participent à la Fête de la science 2025 en Isère. L’objectif : découvrir leur parcours, comprendre leur métier et mieux appréhender les enjeux de leurs recherches.

Suite de la série avec Soline Beitone, Doctorante au Laboratoire des Matériaux et du Génie Physique (LMGP).

Retrouvez toutes les informations sur la Fête de la science 2025 en Isère 


1. Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la recherche ?

Ce qui m’a donné envie de faire de la recherche, c’est la variété et le fait qu’on ne s’ennuie jamais. Il y a toujours de nouvelles expérimentations, des découvertes et des challenges à relever. La recherche nourrit ma curiosité, permet le partage des idées et ouvre aussi sur le voyage, que ce soit à travers les collaborations internationales ou les nouvelles perspectives qu’on explore.

2. Sur quoi portent vos recherches en ce moment ?

En ce moment, je travaille sur un matériau à base de cuivre que je fabrique sous forme de nanofils, un peu comme des cheveux mais mille fois plus fins. En les regroupant dans une membrane, on obtient une sorte de feuille artificielle capable d’imiter la photosynthèse. L’idée est de transformer le CO₂ de l’air en carburants en utilisant simplement l’énergie du soleil, une ressource propre et renouvelable [ndlr : lire l'article "Soline Beitone : la photocatalyse de A à Z"].

En parallèle, j’étudie aussi l’impact environnemental de ce procédé pour vérifier qu’il soit vraiment durable du début à la fin de sa fabrication.

3. Y a-t-il une idée reçue que vous aimeriez voir disparaître dans votre domaine ?

Une idée reçue que j’aimerais voir disparaître, c’est que les sciences et la recherche seraient plutôt réservées aux garçons. C’est faux : ce domaine est ouvert à toutes et à tous. Une autre idée à combattre, c’est de croire qu’il faut forcément avoir fait les études les plus prestigieuses pour devenir chercheur. Ce qui compte avant tout, ce sont la curiosité, la persévérance et la passion pour la découverte.

4. Comment participez-vous à la Fête de la science cette année ?

Cette année, je participe à la Fête de la science avec un stand autour du CO₂, en lien avec mon projet DéfiCO₂ qui finance mes recherches. J’y proposerai plusieurs animations adaptées aux différents âges et niveaux, pour que chacun puisse trouver une activité à son goût et découvrir de façon ludique et interactive les enjeux liés au CO₂ et aux solutions possibles.

5. Menez-vous des actions de médiation scientifique auprès du grand public en dehors de la Fête de la science ? Si oui, sous quelle forme ?

Oui. J’interviens dans des lycées et collèges pour présenter le métier de chercheur, partager mon parcours et vulgariser mes travaux de recherche afin de les rendre accessibles aux élèves. J’ai également participé à des actions de sensibilisation scientifique auprès des plus jeunes, notamment en primaire, à travers la Fondation La main à la pâte, afin de susciter la curiosité et l’intérêt pour les sciences dès le plus jeune âge.

🧠 Question bonus : Si vous deviez représenter l’intelligence avec un objet ou une image, que choisiriez-vous ?

L’intelligence, comme un arbre, puise sa force dans ses racines profondes (savoirs, expériences, connexions) tandis que son feuillage tourné vers la lumière incarne la créativité et l’ouverture.


Pour en savoir plus : découvrez le reste de la série dans ce dossier