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A la rencontre du plus grand rapace de la région : le gypaète barbu - Echosciences chez RCF Isère

Publié par Echosciences Grenoble, le 14 novembre 2019   1.7k

Depuis la rentrée 2019, RCF Isère offre du temps d'antenne à Echosciences Grenoble, tous les jeudis à 12h05, dans "l'Echo des médias" des "Midis RCF" présenté par Nicolas Boutry.  L'occasion de vous parler des derniers contenus intéressants partagés par les membres d'Echosciences. Retrouvez toutes les chroniques dans ce dossier !

Retrouvez la chronique du 14 novembre, par Marion Sabourdy, en son et en texte ci-dessous :


Sur RCF Isère, c’est l’heure de retrouver l’Echo des médias. Aujourd’hui, Marion Sabourdy nous présente les dernières nouvelles d’Echosciences Grenoble. Bonjour Marion.

Bonjour Nicolas !

Alors Marion, pour cette chronique, vous allez nous emmener dans les airs...

Oui Nicolas. Chers auditeurs, accrochez vos ceintures, décollage imminent, direction le ciel des Alpes, pour partir à la rencontre du plus grand rapace de la région : le gypaète barbu ! 

Pour vous guider, le contributeur du jour est Quentin Daveau, étudiant au Master de Communication et Culture scientifique de l’Université Grenoble Alpes mais aussi passionné de photographie et de randonnée. Quentin a prit part à une petite expédition le mois dernier, qu’il nous raconte en texte et photos sur Echosciences.

En quoi a consisté cette expédition ?

Alors il s’agissait d’une campagne d’observation du gypaète barbu. On pourrait même dire d’un événement de sciences participatives car il a rassemblé la même journée des scientifiques, des gardes de parcs nationaux mais surtout plusieurs centaines d’amateurs d’ornithologie qui ont des solides connaissances sur ces oiseaux. Le but du jeu : créer un immense réseau d’observation des gypaètes et couvrir plus de 500 endroits différents, autant dire la totalité de l’arc alpin le temps d’une journée entière, pour espérer en étudier le plus possible.

Comment cela s’est-il passé ?

Quentin raconte toute sa journée en détail et avec humour, depuis son réveil très tôt, le chargement de la voiture avec des fiches d’identification, des trépieds, des énormes téléobjectifs, l’arrivée sur place et l’installation du poste d’observation par 8°C, le repérage des sommets alentour, pour pouvoir bien localiser chaque rapace et bien sûr, l’observation !

Chouette, ils ont réussi à en voir ? Il me semble que ce n’est pourtant pas facile : les gypaètes sont plutôt discrets et peu nombreux...

En effet, et chacun d’entre eux évolue sur un immense territoire ! Alors si vous regardez une photo en gros plan vous reconnaîtrez sûrement un ou une gypaète grâce à ses yeux jaunes cerclés de rouge, son plumage couleur rouille et sa petite “barbichette” au niveau du bec.

Mais de loin et en-dessous, ce n’est pas si simple ! Quentin a tout de même pu en admirer trois, avec l’aide des ornithologues amateurs de la Ligue de Protection des Oiseaux en Savoie présents avec lui. Un petit gypaéton de 2 ans, dont les plumes arrières n’ont pas encore été remplacées par des définitives, un gypaète adulte - reconnaissable entre autres à la grande envergure de ses ailes - qui montait en cercle au-dessus d’un ravin grâce à des thermiques et enfin un dernier aperçu très rapidement alors qu’il redescendait en voiture.

Est-ce que Quentin nous en dit plus sur ces oiseaux ?

Oui, dans son article, Quentin nous précise que les gypaètes sont une espèce de vautour qui avait totalement disparu des Alpes française dans les années 1930 et qui a ensuite été réintroduite dans différents pays à partir des années 70/80. Pour le Vercors, il a plutôt fallu attendre l’été 2010. Cette espèce reste fragile car les nichées sont peu nombreuses. Cette année par exemple, seulement une vingtaine de gypaétons sont nés sur la totalité de l’arc alpin.

Au fait, saviez-vous Nicolas que les gypaètes sont surnommés les “casseurs d’os”, car leur alimentation est principalement constituée d’os qu’ils emmènent dans les airs afin de les faire tomber sur les rochers, pour déguster ensuite les petits morceaux et la moelle savoureuse ?

Mmmh ! Bon appétit ! Je crois savoir que vous aviez autre chose à dire aux amoureux des animaux Marion...

Oui Nicolas, aux amoureux des animaux et du dessin parce qu’à la fin de son article, Quentin a pris en photo un carnet d’observation avec des dessins de gypaètes. Et bien sachez que la LPO Isère propose un cycle d’initiation au dessin naturaliste à partir de la semaine prochaine et jusqu’en juin 2020. Il sera animé par l’illustratrice scientifique Julie Polge. 

Le programme donne vraiment envie : comment construire une scène de milieu naturel avec tous ses éléments importants, dessiner des plantes, comprendre la posture et les mouvements des animaux et enfin repérer tous les petits détails qui font une illustration réussie, comme les ombres ou la texture ! Bon, par contre, moi je commencerai par dessiner des chiens avant de tenter un gypaète !

Où est-ce qu’on peut trouver tous ces contenus ?

L’article de Quentin fait partie des derniers publiés sur Echosciences, donc vous pourrez le retrouver directement dans la rubrique “Articles”, à l’adresse echosciences-grenoble.fr/articles (au pluriel). Et à la fin de votre lecture, vous retrouverez deux liens vers des contenus plus anciens traitant de notre rapace préféré, dont un sur sa réintroduction dans le Vercors et un autre écrit pour les enfants, par le collectif Kidi’science ! Quant au cycle d’initiation au dessin naturaliste, RDV dans l’agenda à l’adresse : echosciences-grenoble.fr/evenements

>> Photo : Christopher Fausten (@christopher_rcf)