Les coulisses du Muséum : Stagiaires et réserves #SecretsMW

Publié par Eulalie L'éléphante, le 14 mai 2019   2.1k

En ce moment nous accueillons au Muséum, trois stagiaires : Tiffaine, Léo et Thibault.

Tous trois ont eu la chance de visiter les réserves du Muséum avec mon ami le régisseur des collections, Jean Marc Coquelet. Je les ai suivis dans cette visite hors du commun des coulisses du muséum

Jean-Marc qui présente la très belle collection de colibris. Photo Muséum de la ville de Grenoble, CC-BY-NC-ND

Pour commencer, je leur ai demandé de se présenter.  

“Bonjour, moi c’est Tiffaine Sirieys, je viens de la région parisienne. Je prépare actuellement une mention complémentaire Entretien des collections du patrimoine pour faire suite à ma formation en reliure. Le rôle d’une technicienne de collection est de faire en sorte que les collections restent dans de bonnes conditions de conservation. C’est un travail préventif. Ma mission au Muséum consiste à refaire les niveaux d’éthanol des bocaux de la collection fluide. Dans un second temps je vais faire un check-up de la collection zoologique afin de vérifier l’empoussièrement, les infestations, etc.”  

“Bonjour, je suis Léo, étudiant en information et communication et j’ai pour mission de mettre en place une photothèque au sein du muséum de Grenoble afin de faciliter la recherche d’image et leur indexation pour les agents du Muséum.”  

“Je suis Thibault Lecrique, étudiant en Médiation des Sciences à Bordeaux. Mon rôle est de contribuer à la communication numérique du Muséum principalement par la plateforme participative Nature Isère. Je suis chargé de contacter les acteurs susceptibles de pouvoir contribuer à Nature Isère, de rédiger des articles pour alimenter le site ainsi que de programmer des publications sur les réseaux sociaux de Nature Isère (Facebook et Twitter).”

Après une explication sur les méthodes de conservation, les règles à suivre, les paramètres à vérifier quotidiennement (température et hygrométrie en particulier) Jean Marc nous a amenés dans les réserves.

Ils nous racontent cette expérience insolite :  

Tiffaine : J’ai été très impressionnée par cette visite. Je ne m’attendais pas en arrivant au Muséum à ce que les collections soient aussi importantes et riches. Nous étions littéralement entourés de spécimens, je ne savais pas où donner de la tête !

L’un des plus beaux spécimens de tigre du Muséum qui se trouve dans la réserve des “Grands animaux”. Photo Muséum de la ville de Grenoble, CC-BY-NC-ND


Une des pièces qui m’a le plus plu est le crâne de rorqual accompagné de ses vertèbres. On ne se rend compte du gigantisme de ces animaux que lorsque l’on se retrouve à leurs côtés.

Voir des spécimens les uns à côtés des autres permet d’apprécier les rapports de tailles existants. Photo Muséum de la ville de Grenoble, CC-BY-NC-ND

Dans les réserves il y a aussi les portraits de certains des donateurs du Muséum comme les époux Villars. Ces tableaux témoignent de l’histoire du Museum.

Léo : La découverte de la réserve des collections fut impressionnante, de par sa grandeur et sa diversité. Géologie, botanique, entomologie et zoologie, il y en a pour tous les goûts !

Une partie de la collection “Crustacés”. Photo Muséum de la ville de Grenoble, CC-BY-NC-ND

De nombreuses choses insolites nous ont été dévoilées par Jean-Marc le régisseur des collections comme par exemple les pierres radioactives. Je ne m’attendais pas non plus à découvrir une aussi importante collection anthropologique avec de nombreux objets historiques tels que des masques indigènes venant d’Océanie ou des instruments (tambours, instruments à cordes etc...) datant des “Grandes Découvertes” ainsi que de la période coloniale.  

Thibault : La quantité de spécimens présente dans ces réserves nous a plongés dans un monde à part, un monde fascinant. Jean Marc est passionnant, il a de nombreuses anecdotes à raconter à propos de chacune des collections. J’ai également appris que les spécimens éteints ou en voie d’extinction profitent d’un traitement spécial au Muséum. En effet ces derniers sont placés dans des armoires de protection pouvant supporter des températures extrêmement élevées. Ainsi en cas d’incendie ces spécimens en réchapperaient avec un minimum, si ce n’est aucun dommage. Ces mesures préventives prises montrent bien que l’une des missions principales des muséums est la conservation et la sauvegarde du patrimoine naturel. Enfin, j’ai été véritablement transporté par la collection botanique du Muséum. Cette collection est énorme avec plus de 300 000 parts d’herbiers, dont certaines datant du XVIIIème siècle, un véritable voyage dans le temps !

Une travée de la collection “Invertébrés aquatiques”. Photo Muséum de la ville de Grenoble, CC-BY-NC-ND

Je suis également toujours émerveillée par ces réserves et j'ai été heureuse de partager ce moment avec ces stagiaires très sympathiques !

Eléphantesquement vôtre,

Eulalie.