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Une Saison...

Jour 2 // La collision

Publié par Muséum De Grenoble, le 9 octobre 2018   2.1k

Alerte ! Les systèmes de sécurité s’emballent ! Nous étions en plein vol et quelque chose a percuté l’Osugus. 

Je me demande ce qui a abîmé le fuselage…


Dans l’Univers se trouvent différents types d’objets célestes dont les échelles de taille varient énormément. Laissez moi vous en présenter quelques-uns (c'est peut-être l'un d'entre eux qui nous a percuté ) :


Photo de nébuleuse eso1537a et de galaxie potw1605a sur le site ESO, CC-BY
Photo d'une étoile eso0927e sur le site ESO, CC-BY et photo de la Terre sur Pixabay, CC0


C’est joli tout ça… Mais l’objet responsable de la collision me paraît plutôt être un petit morceau d’astéroïde. Les cailloux, ça me connaît ! Je vous explique tout.


LES ASTEROÏDES, PETITS CORPS DE L’UNIVERS

Pour se déplacer dans l’Univers, il faut éviter les astéroïdes, petits corps composés de roches, de métal et de glace. Leurs tailles sont très variées : de plusieurs centaines de kilomètres à quelques mètres de long.

Venez découvrir des astéroïdes aux noms exotiques au Muséum 

Depuis les débuts du système solaire, des milliers d’astéroïdes se déplacent entre les orbites de Mars et de Jupiter dans la ceinture d’astéroïdes. Rien à voir cependant avec les « champs » d’astéroïdes des films de science-fiction. Ceux-ci sont en réalité éloignés de centaines de milliers de kilomètres… Ce qui n’empêche pas que leurs trajectoires se croisent parfois et laissent des cratères d’impacts en surface.

Vue d’artiste de l’astéroïde interstellaire `Oumuamua, eso1820a. Crédit-ESA-Hubble, NASA, ESO, M. Kornmesser.jpg

Les astéroïdes se déplacent sur des orbites : ils tournent autour de corps plus massifs qu’eux, comme les planètes. Il est donc possible de connaître leurs positions. Les géocroiseurs sont particulièrement surveillés car ils rencontrent fréquemment l’orbite de la Terre… 2018 GE3 est le dernier en date passé à 193 000 km de la Terre le 15 avril 2018.

Dans l’espace, un objet de quelques centimètres lancé à pleine vitesse suffit pour créer d’importants dégâts… Notre panne est donc sûrement due à une « miette » d’astéroïde ! Sur Terre, la présence d’une atmosphère associée à la vitesse des astéroïdes permet de les consumer en grande partie. Ce qui en reste et qui tombe au sol est nommé météorite. Impossibles à observer à l’œil nu, les astéroïdes sont connus grâce aux observations astronomiques, à des sondes envoyées dans l’espace mais aussi grâce à l’étude des météorites.

Le son que vous entendez dans le cube noir de l'exposition …

Est celui « d’étoiles filantes » entrant dans l’atmosphère de la Terre et réfléchissant les signaux radars : les sons « filants » sont ceux des météores en mouvement alors que les notes « pures » et stables sont traduisent l’écho des trainées ionisées des météores. Production sonore réalisée par Jean-Louis RAULT grâce au radar GRAVES (Grand Réseau Adapté à la VEille spatiale) dans le cadre du projet de caméras et de récepteurs radio de surveillance du ciel FRIPON (Fireball Recovery and InterPlanetary Observation Network).

 Ecoutez les sons de l’espace

METEORITES, MORCEAUX D’ASTEROÏDES

Les météorites sont des pierres dont la majorité provient de fragments d’astéroïdes. Certaines, plus rares, sont issues de planètes comme la Lune ou Mars. Les scientifiques étudient leurs tailles, leurs formes, leurs compositions, mais aussi leurs lieux et dates de chute sur Terre.

MHNGr.MI.8443, Photo de météorite du Muséum de la ville de Grenoble

La composition des météorites révèle leur origine : certaines - les chondrites - proviennent d’astéroïdes « primitifs » qui se sont formés à la naissance de notre système solaire, il y a plusieurs milliards d’années. D’autres sont issues d’astéroïdes différenciés dotés d’un noyau, d’un manteau et d’une croûte. Ainsi les météorites de fer proviennent du noyau des astéroïdes différenciés, les achondrites de leur croûte, et les pallasites seraient probablement issues du « manteau » des astéroïdes différenciés, bien que cette hypothèse soit discutée par la communauté scientifique.

Eulalie vous parle également de ces météorites.


Le mystère lié à l’accident est résolu, c'était bien un petit morceau d’astéroïde, mais nous voilà en panne. Nous devons trouver un endroit pour atterrir et poser l’Osugus pour le réparer. 

Quelles sont vos propositions moussaillon ?



Vers la suite de l’aventure : Jour 3 // En quête de planètes

Voir le Jour 1 // L'embarquement


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